Le Cameroun a renforcé le dispositif de sécurité dans sa région de l’Extrême-Nord, frontalière avec le Nigeria, suite à une attaque présumée de Boko Haram lundi dernier, ont révélé jeudi des sources sécuritaires.
Elle ont indiqué que des troupes supplémentaires y ont été envoyées.
L’attaque survenue lundi soir au village de Sagmé, au bord du lac Tchad, avait été menée par des assaillants lourdement armés. Le bilan fait état de cinq tués et de trois autres blessés du côté des forces de défense et de sécurité, tandis qu’un véhicule de combat avec un stock d’armes et de munitions a été emporté, selon des sources militaires sous couvert d’anonymat.
Le village de Sagmé abrite un poste avancé des forces camerounaises chargées de combattre le groupe islamiste nigérian Boko Haram, au sein de la force multinationale mixte qui regroupe le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad sous l’égide de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT).
Une semaine auparavant, un officier de l’armée camerounaise avait été capturé tandis que quatre autres soldats avaient été blessés lors d’une attaque similaire survenue à Souéram dans la même région.
Entre janvier et février dernier, les Nations Unies avaient recensé près de 20 morts et 8.000 déplacés dans une trentaine d’attaques.