• Des affrontemes ont opposés les militaires aux ambazoniens à Mbengwi Road
• Blessés, ils se sont rencdus à l'hôpital St Mary's pour se faire soigner
• Ils ont été exécutés par l'armée
C’est un spectacle macabre que vit la population de Bamenda depuis la matinée de ce vendredi 10 décembre 2021.
Selon les informations recueillies auprès d’une source locale, deux des "commandants" du groupe sécessionniste de l’ADF, impliqués dans l'attaque de Mbengwi Road le 08 décembre 2021 dernier, ont été exécutés par des éléments de l’armée camerounaise.
En effet, blessés lors des affrontements qui les ont opposés aux militaires, ces derniers se sont rencdus à l'hôpital St Mary's pour se faire soigner. C’est ainsi qu’informés par certains agents de l'hôpital, les militaires s’y sont rendus et ont extirpé deux des « commandants » avant de les exécuter. Leurs corps sont toujours exposés en public à Bamenda.
RAID SANGLANT DE BAMENDA : VOICI LA CAUSE DE LA COLERE DE L’ARMEE
L’armée camerounaise a mené dans la nuit du mercredi 08 décembre 2021, un raid particulièrement sanglant à Mbengwi et plusieurs autres localités proches de Bamenda. Des maisons entières ont été incendies et détruites comme le montrent les dizaines d’images qui inondent les réseaux sociaux depuis quelques heures. Plusieurs centaines de personnes ont dû fuir la localité pour se réfugier dans les forêts et villages environnants.
Selon les révélations des activistes ambazoniens, la colère des militaires camerounais s’explique par l’attaque dont ils ont été victimes plus tôt et qui a occasionné près d’une dizaine de morts dans leur rang. « La colère manifestée par les militaires camerounais ce soir à Bamenda, où ils ont brûlé plusieurs maisons, est due au fait qu'un de leurs véhicules blindés a été détruit par les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA), tuant les 7 personnes à bord, selon les informations dont je dispose », a déclaré l’activiste ambazonien Mark Bareta sur son compte Twitter.
Selon l’activiste camerounais N’zui Manto, l’opération de l’armée camerounaise à Bamenda est assimilable à « un crime de guerre ». « Des civils ont été coincés dans leurs maisons par des flammes allumées par les soldats du régime de Biya sur la route de Mbengwi à Bamenda. Des maisons entières ont été incendiées et des personnes tuées », a-t-il indiqué.
La guerre au NOSO a fait plus de 3000 morts selon la résolution des parlementaires européens en date du 25 novembre 2021.