Actualités of Saturday, 3 August 2024

Source: www.camerounweb.com

'Au Cameroun, voilà deux intellectuels faussaire repus'

Les professeurs Mathias Eric Owona Nguini et Edouard Bokagne Les professeurs Mathias Eric Owona Nguini et Edouard Bokagne

Luc Perry Wandji ne comprend pas l'utilité des professeurs Mathias Eric Owona Nguini et Edouard Bokagne, grands professeurs de leur Etat qui n'ont trouvé rien d'autres à débattre au Cameroun, et veulent refaire l'histoire des Jeux Olympiques.

Dans une tribune, l'ancien journaliste s'en prend aux deux enseignants et le traite d'intellectuels faussaires.

Lisons


"Alors que l'affaire Ngombe questionne la problématique des libertés au Cameroun, au moment où la guerre des clans expose notre pays au risque d'une implosion d'une rare violence, et que l'ensauvagement de l'espace public prépare les jours certains d'un chaos [lent] sans précédent, j'apprends ahuri, que deux éminents professeurs des universités camerounaises ont la ferme intention de nous offrir un pugilat intellectuel au sujet de l'antériorité nègre des jeux olympiques.

Que dire, face au naufrage public de ces deux "intellectuels faussaires", portés en triomphe par une foule endiablée par le flonflon des titres de grands profs et enfumée par la jouissance que procure les joutes verbales creuses.

Si le sujet des jeux olympiques est intéressant au plan académique, en tant qu'il est un objet de recherche pertinent, il ne peut être le prétexte de la grande foire d'empoigne annoncée entre Bokagne et Owona Nguini, à une heure si grave de l'histoire sociopolitique de notre pays.

L'un est professeur d'histoire, l'autre enseigne les sciences de l'Etat.

Comme ils nous seraient de grande utilité, à mettre leur savoir encyclopédique au service à la fois de la conscience historique en somnolence chez les jeunes camerounais, et de la construction d'une praxis et d'un habitus révolutionnaires - impératif catégorique- pour inventer la modernité camerounaise !

Diantre! Mais pourquoi ne le font-ils pas ?!

La raison est simple : Bokagne et Owona Nguini sont des ouvriers du statu quo. Ce ne sont pas des artisans du progrès. Ils travaillent à l'immobilisme et en vivent. Nous sommes à une heure de crise: c'est donc le temps de la pensée. Le jour des intellectuels.

À une heure semblable en France (début des années 2000), Michel Onfray ( ce n'est pas mon maître à penser, mais je le lis depuis vingt ans) eut l'ingénieuse idée de lancer les universités populaires.

Au Cameroun, voilà deux "intellectuels faussaires" repus, passés grands retheurs (et recteur!) au pays des borgnes et des sourds, qui se gavent de jeux, quand le peuple manque de pain. Crève de faim.

Trêve de distraction, bon Dieu !"