Le général Pierre Semengue, Guibaï Gatama, Mballa Ongolo, et d'autres figures emblématiques du football camerounais ont adressé une lettre publique au président de la FIFA, Gianni Infantino, et à celui de la CAF, Patrice Motsepe. Dans cette lettre, ils demandent des sanctions sévères contre Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).

Ils écrivent :

"Dans cette quête d’exemplarité indispensable à la construction de la fierté africaine, nul ne peut se situer au-dessus de la loi, tel qu’a affirmé avec force et pertinence le président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, au cours d’une interview diffusée sur France 24 le 24 avril 2024.

C’est le lieu de rappeler que Monsieur Samuel Eto’o Fils est actuellement sous le coup d’une condamnation à une peine de prison assortie d’un sursis de 22 mois pour fraude fiscale, prononcée par un tribunal espagnol le 20 juin 2022. Selon les statuts de la FECAFOOT, Monsieur Samuel Eto’o Fils est sous le coup d’une inéligibilité au poste de président de la FECAFOOT, la sanction étant intervenue en cours de mandat, comme l’a confirmé la sentence du Tribunal Arbitral du Sport n°2022/A/9277 du 15 août 2023. Malgré cela et la saisine de la FIFA par les acteurs et les parties prenantes du football camerounais dans une précédente lettre ouverte, Monsieur Samuel Eto’o Fils continue de diriger illégalement la FECAFOOT avec la complicité des membres du Comité Exécutif de la FECAFOOT.

In fine, une saison de football catastrophique est en train de s’achever au Cameroun et personne ne peut présager de ce que pourrait être la prochaine si des clarifications ne sont pas effectuées sur la moralité du principal dirigeant de la FECAFOOT et sa légitimité à conserver son poste. Une chose est cependant certaine : de nombreux acteurs, établis depuis plusieurs décennies, sont en train de quitter le football à cause des exactions qui y ont cours depuis deux ans."

La lettre souligne l'importance de l'exemplarité et du respect des lois pour construire la fierté africaine dans le domaine sportif. Les signataires rappellent que Samuel Eto’o a été condamné pour fraude fiscale en Espagne, une condamnation qui, selon les statuts de la FECAFOOT, le rend inéligible à son poste actuel. Malgré cette inéligibilité et les appels répétés à la FIFA, Eto’o continue de diriger la fédération avec le soutien de certains membres de son comité exécutif.

Cette situation, selon les signataires, a conduit à une saison de football chaotique au Cameroun, avec des conséquences néfastes pour le sport dans le pays. Ils estiment que sans une intervention rapide et des clarifications sur la légitimité de la présidence de Samuel Eto’o, la situation pourrait empirer, poussant encore plus d'acteurs établis à quitter le football camerounais.