La course contre la montre est lancée. Après l’indemnisation des populations de Lobo et la libération des emprises en mars dernier, le chantier de l’autoroute Yaoundé-Douala se remet progressivement de son retard. Le taux d’exécution a atteint les 30% contre 16,5% en janvier dernier. A cette période, les travaux se limitaient aux dix premiers kilomètres du chantier à cause des barricades placées par les autochtones en attente d’indemnisation.

L’activité s’étend désormais au PK 40 où des travaux de déforestage sont en cours. Au PK 20, les camions vont et viennent. Les remblais rocheux, charnière de l’autoroute, se mettent progressivement en place. Le concassage des pierres se fait simultanément au niveau de la carrière pour fournir la matière première. Les remblais rocheux sont réalisés à 100 % sur les 10 premiers kilomètres et sont en cours jusqu’au PK 20.

Les travaux de terrassement, eux, s’étendent jusqu’au PK 38. Ce sont en tout huit ateliers ou zones de remblais qui ont été ouverts et sept zones de déblais sur les 40 premiers kilomètres du projet. Plus de 600 employés sont mobilisés chaque jour sur le chantier pour faire avancer les travaux sur la première phase du projet reliant la ville de Yaoundé à l’échangeur de Bibodi sur 60 km.

« Les emprises ont été libérées du PK 0 au PK 20. Du PK 20 au PK 40, les riverains ont permis la poursuite des travaux, le décret d’indemnisation étant disponible, même s’ils n’ont pas encore été indemnisés. Du PK 40 à 60, les habitants attendent le décret d’indemnisation pour nous permettre de poursuivre la déforestation », explique Sahli Jalel, chef de la mission de contrôle SCET Tunisie/Louis Berger.

La livraison des 60 km devrait coïncider avec la fin du délai contractuel du marché global en octobre 2018. D’après Sahli Jalel, « l’enveloppe budgétaire actuelle nous permet d’évoluer jusqu’à 50 km. Son taux d’exécution financière est de 17%. Nous avons fait des économies et espérons réaliser les 60 km sans solliciter un rallongement de frais ».

De manière générale, tous les ouvrages hydrauliques ont été réalisés jusqu’au PK 20. La construction du premier ouvrage d’art a commencé au PK1+500 et n’est autre qu’un passage inférieur de la société COTCO pour le franchissement du pipeline. Les autres ouvrages d’art sont encore en cours d’étude du PK 27 au PK 34.