• Le Cameroun et la Russie ont eu un accord
• Mais un accord similaire fut presque signé avec la Turquie
• Le divorce avec la France est-elle enclenché ?
Ce mardi, nous annoncions que le régime d’Etoudi s’est rapproché davantage du Kremlin en paraphant un accord qui permettra à la Russie de fournir des armements et équipements militaires au Cameroun. Ledit accord, portant sur un document de 13 pages a été signé entre la République du Cameroun et la Fédération de Russie.
Signer un accord militaire dans le contexte actuel signifie que le Cameroun n'est pas si neutre que ça sur la guerre qui oppose la Russie et l'Ukraine.
Ce n’est plus un secret de polichinelle. Le Cameroun a choisi son camp et ce n’est autre que le camp russe. La semaine écoulée, le ministre chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, avait effectué une discrète mais remarquée visite à Moscou pour signer le nouvel accord de coopération militaire.
Mais un autre accord de ce genre a déjà vu le jour au Cameroun. Et c’était avec la Turquie et une industrie d’armes devrait voir le jour. Cette industrie se voulait être la matérialisation de la coopération militaire entre Yaoundé et Ankara.
Rfi, considéré à tort ou à raison par une partie de l’opinion africaine comme une caisse de résonnance de la France. D’ailleurs, certains n’ont pas attendu longtemps une publication du média français sur le dossier pour crier au scandale.
En effet, de manière professionnel, Rfi n’a relevé que cet accord ne ferait pas l’unanimité au Cameroun. « Des termes trop génériques pour de nombreux observateurs qui estiment qu’il faut aller chercher ailleurs que dans ce document pour comprendre la profondeur et les implications de cet accord.Beaucoup saluent néanmoins le courage de Yaoundé de parapher un tel accord en ce moment, à l’heure où la Russie est engagée dans une opération militaire controversée et critiquée de par le monde. D’autres voient aussi poindre l’ombre de la nébuleuse Wagner, cette milice privée russe dont les actes sont controversés sur le continent. Mais, pour les plus optimistes, Yaoundé est dans son bon droit, d’autant que le pays est tenaillé par de nombreuses crises sécuritaires au nord avec Boko Haram dans les régions anglophones et à l’est du pays. Et la Russie, dont la puissance militaire est avérée, peut aider, estiment-ils », a relaté le confrère.
Au vu de ces éléments précités, l’on pourrait s’apercevoir que le Cameroun est pris entre trois feux. En premier, la Russie avec laquelle un accord militaire a été signé il y a quelques jours dans un contexte de guerre avec l’Ukraine et implicitement avec l’Europe. En second, avec la France, le pays colonisateur qui, du haut de ce grade avait un privilège économico-militaire avec le Cameroun. Certaines têtes de l’opinion ont même évoqué un divorce avec la France.
Et en dernière position nous avons la Turquie, avec qui un accord pareil que celui de la Russie était en gesticulation. Est-ce à dire que le Cameroun a transposé la guerre en Europe sur son sol ?