• Des corps habillés ont violenté un homme de loi
• Il a été sacrément amoché
• Une enquête et des sanctions sont exigées par la population
Il n’y a pas très longtemps, des gendarmes camerounais ont violenté un avocat à Bafoussam. Les images de l’état piteux de la victime ont fait le tour des réseaux sociaux. Comme à la majorité des citoyens, elles sont parvenues à l’homme politique Shanda Tonme qui demande que justice. Il exige que le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé de la gendarmerie nationale, Gallax Yves Landry Etoga, ouvre une enquête sur les événements du 29 mai 2022.
J’ai l’honneur de vous renouveler mes encouragements, ainsi que mes sincères sentiments patriotiques.
Je m’empresse de saisir cette occasion, pour appeler votre précieuse attention, sur les images absolument incroyables, effroyables, inacceptables et lourdement condamnables, d’un citoyen en piteux état, présenté comme Me TELLA Jean Claude, Avocat au Barreau du Cameroun. Le drame de ce défenseur des droits et des libertés, serait survenu à Bafoussam, le dimanche 29 Mai 2022, des actes de certains de vos collaborateurs certainement en rupture de déontologie et de serment du métier. Aussi, c’est fort de la vive clameur populaire suscitée par les faits, que je prends toute la liberté acquise et conformément aux missions de notre organisation, de souhaiter qu’il vous plaise, de diligenter en procédure d’urgence une enquête, pour clarifier les circonstances de cet événement en tous points malheureux.
En vous saisissant, je ne manque pas de reconnaître les difficultés de plus en plus récurrentes, qui entachent le dialogue entre les forces de défense et de sécurité, avec les citoyennes et citoyens, résultant d’un contexte social délétère et d’une culture républicaine sérieusement malmenée. C’est aussi le lieu de rappeler, les exigences d’une bonne coopération entre les différents corps sociaux, comme condition d’une réussite effective de la protection des personnes et des biens. En effet les multiples crises auxquelles est confronté notre pays dorénavant, nous invitent tous à plus de retenue, d’intelligence et de sens du devoir, partout, en toute circonstance et sans exception.
Je ne conclurai pas sans regretter une fois de plus, le sort de cet avocat. La corporation est capitale pour le maintien, la préservation et la protection de ce qui est essentiel dans la sécurité publique, la validation et la validité des droits et des devoirs, le sentiment national et la consécration d’un réel Etat organisé. C’est d’autant plus triste, que les Avocats seront dans quelques jours, réunis en conclave pour régler quelques détails de gouvernance. Aurait-on voulu leur envoyer un message, et lequel ? Serait-ce une façon d’indiquer au prochain bâtonnier, un chantier à revoir en ce qui concerne la place de l’Avocat, sa place, sa considération, et ses missions dans la république ? Brutaliser un citoyen est toujours un mauvais signe dans un Etat de droit, et brutaliser un Avocat est une vraie catastrophe dont il faut faire attention aux implications.
En attendant les conclusions de l’enquête, je vous prie d’accepter, Monsieur le Ministre, l’expression engagée et pérenne, de ma très haute considération./.