Selon le magistrat, des hommes armés ont fait irruption dans son domicile à Akwaya, le recherchant, sur instruction du député Igelle Elias.
Paul Ayah Abine dénonce les menaces persistantes sur sa vie, lesquelles viennent, selon lui, du député Igelle Elias. L’ancien avocat général de la Cour suprême explique que son domicile d’Akwaya (Sud-Ouest) a été attaqué par des hommes en tenue lourdement armés le 01er octobre. Ne l’ayant pas trouvé sur place ceux-ci auraient contacté sa sœur pour tenter d’obtenir son numéro privé.
Face au refus catégorique de cette dernière de divulguer le numéro de Paul Ayah Abine , le député Igelle Elias se serait tourné vers la garde rapprochée du magistrat. Là aussi aucun résultat.
Ce 01er octobre, le domicile de sa sœur et l’orphelinat de Paul Ayah Abine ont également été vandalisés, raconte-t-il dans un post publié sur son compte Facebook vendredi. De son récit, il ressort que des mesures d’intimidation ont été pratiquées sur les populations, les positions des forces de l’ordre auraient également été renforcées dans la localité d’Akwaya. Toutes choses qui auraient contraint certaines personnes à chercher refuge au Nigéria. D’autres restent cachées en brousse et certains sont introuvables.
En révélant ces faits vendredi, Paul Ayah Abine confirme les déclarations faites à ce propos en fin de semaine dernière par le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac).
Ce ne sera pas la première fois que Ayah Paul indexe le député Igelle Elias dans des complots ourdis contre lui. « L’honorable Igelle Elias qui ne m’a jamais appelé – Ni moi, ni aucun membre de ma famille – a bizarrement appelé ma femme le 19 janvier dernier, le jour même où des hommes non identifiés venaient m’arrêter dans les bureaux à la Cour suprême.
Il voulait savoir si les gendarmes m’avaient déjà relâché, recommandant à ma femme de l’informer si jamais j’étais remis en liberté. Heureux de savoir que ma femme soit à Buéa et que j’étais seul dans notre résidence de Yaoundé, il a immédiatement informé ses complices de ce que le moment était propice pour dérouler leur plan », avait expliqué Paul Ayah Abine dans une lettre signée en juillet, alors qu’il était en détention au Secrétariat d’Etat à la Défense.