Le Cameroun et le Togo sont les rares pays africains francophones qui ont maintenu le probatoire dans leur système éducatif. Cet examen qui ne donne droit à aucun diplôme se présente comme un filtre avant la classe de Terminale. Beaucoup d’élèves avaient tendance à contourner le probatoire camerounais pour tenter leur chance au Tchad où ils n’avaient pas à cet soumettre à cet examen.
Désormais les pratiques semblent avoir changé. Les autorités tchadiennes exigent désormais la présentation d’une copie certifiée de l’attestation de probatoire aux candidats venus du Cameroun.
Pour certains analystes cette nouvelle mesure est à saluer. Selon Claude Ngan tous les candidats doivent avoir les mêmes chances. Ils estiment que les élèves dont les parents ont les moyens avaient le privilège de contourner le probatoire.
« Ne plus composer le bac tchadien sans le probatoire camerounais est une décision salutaire, car cela permet de maintenir l’équité et même l’égalité. Avant, il était plus facile pour certains d’aller composer là-bas, tandis que ceux qui n’en avaient pas les moyens devaient rester ici et souffrir quelques années de plus. Je pense que cela nous permettra d’avoir des bacheliers un peu plus compétents », a-t-il déclaré dans l’émission On refait la presse sur Cam 10.