Actualités of Wednesday, 26 July 2017

Source: cameroon-info.net

BIR accusé de tortures: Amesty fait une recommandation aux américains

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Ilaria Allegrozi, chercheuse au sein de cette Ong a rapporté jeudi soir sur RFI des situations vécues par de nombreux suspects capturés par l’armée camerounaise.

« Pour commencer je voudrais citer le témoignage d’un ex-détenu qui dit [Nous avons été traités comme des animaux] », certains ex-détenus nous racontés leur détention alors qu’ils étaient roués de coups pendant les interrogatoires, ils étaient ligotés pendant des heures, voire des jours dans une position que l’on appelle, la position de la chèvre, ces détenus étaient alors roués de coups par les militaires et d’autres ont été torturés jusqu’à la mort. Le rapport d’Amnesty International montre que le recours à la torture, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram au Cameroun est aujourd’hui banalisé ». C’est Ilaria Allegrozi, une chercheuse qui travaille pour l’ong de défense des droits de l’homme Amnesty international, qui fait ce récit au micro de RFI (Radio France internationale).

Au cours de l’interview accordée à cette antenne dans la soirée du 20 juillet 2017, elle faits avoir que des sites de détention où la torture est pratiquée existent au Cameroun. C’estc e qui est consigné dans le rapport qui vient d’être publié et qui met en colère le gouvernement camerounais. « Ces informations ont été recueillies sur plus de 100 cas et ces pratiques sont monnaie courante dans les bases militaires et dans les centres de détention gérés par les services de sécurité camerounais dans la lutte contre Boko Haram. Nous avons pu identifier plus de 20 sites de détention où la torture a été pratiquée. Au moins la moitié de ces sites sont illégaux, notamment le quartier général de bataillon d’intervention rapide à Salak près Maroua et un centre situé à Yaoundé, pas loin de l’Assemblée nationale, administrée par la Direction générale de la recherche extérieure, la DGRE ».

Par la voix d’Ilaria Allegrozi, Amnesty international appelle les partenaires Américains et Français du Cameroun dans la guerre contre Boko Haram à ne pas soutenir les actes répréhensibles de l’armée. « Nous demandons aux Etats qui soutiennent de prendre des mesures pour veiller à ce que leur appui ne contribue pas à la commission des violations des droits de l’homme par les autorités camerounaises ».

En réaction à cet appel le ministre de la communication a déclaré : « la probabilité est nulle que cela soit remise en cause pour la bonne et simple raison qu’ils sont là pour la formation pour l’utilisation des équipements militaires pour lesquels nos soldats n’ont pas toujours le savoir et le savoir-faire. Ils sont là en termes d’assistance mais ils ne prennent jamais part aux combats ».