La question de la candidature de Maurice Kamto à l'élection présidentielle de 2025 suscite des débats parmi les experts juridiques et politiques au Cameroun. L'article 121 du Code électoral stipule que seuls les partis représentés à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans un Conseil régional ou municipal peuvent présenter des candidats. Selon cette disposition, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ayant boycotté les élections de 2020, semble exclu de la présidentielle.

Dans son message de fin d'année, Maurice Kamto a soutenu que cet article ne pose pas de problème pour le MRC. Il a souligné que le parti compte parmi ses membres plusieurs élus issus d'élections précédentes, maintenant en cours de mandat. Selon Kamto, ces élus conservent leur statut et représentent désormais le MRC au sein des institutions, citant l'exemple de Jean-Michel, ancien membre du SDF, qui s'est rapproché du MRC.

Cependant, l'analyste politique Jean Crépin Nyamsi interprète différemment les propos de Kamto. Selon Nyamsi, Kamto ne sera pas candidat en 2025, laissant la place à Jean Michel Nintcheu au nom de leur coalition.

Les experts en droit électoral sont divisés. Certains estiment que le mandat impératif permet à un élu de représenter un nouveau parti après un changement d'affiliation, citant l'exemple de Nintcheu, élu député avec le SDF en 2020. D'autres pensent que le mandat impératif conserve le mandat, mais pas l'affiliation politique, maintenant Nintcheu en tant que député indépendant malgré son rapprochement avec le MRC.

Ces divergences pourraient mener à des contestations juridiques sur l'éligibilité de Kamto en 2025, laissant planer l'incertitude sur l'issue de cette situation complexe.