Le verdict est tombé au tribunal militaire de Yaoundé, mettant fin à un procès qui a duré environ cinq ans. Engelbert Le Bon Datchoua, Secrétaire national délégué à la jeunesse au sein du parti Renaissance du Cameroun (MRC), et son coaccusé Sidick Nsangou étaient accusés de "Révolution, Hostilité contre la patrie et tentative d'insurrection". Le jugement a été rendu le lundi 5 juin 2023, et les résultats ont été clairs.

Engelbert Le Bon Datchoua a été déclaré non coupable des trois chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Par conséquent, il a été acquitté purement et simplement, confirmant ainsi son innocence dans cette affaire. Cependant, son coaccusé Sidick Nsangou a été jugé coupable du motif de "Tentative d'insurrection", mais non coupable des motifs de "Révolution" et "hostilité contre la patrie". Par conséquent, Sidick Nsangou a été condamné à une peine de cinq ans de prison.

Il convient de noter que Sidick Nsangou avait été arrêté en avril 2019 et avait passé six mois en garde à vue au Sed (Secrétariat d'État à la Défense). Le 5 septembre 2019, il avait été écroué à la prison centrale de Kondengui, où il est toujours détenu à ce jour.

Ce procès a suscité beaucoup d'attention et de débats, notamment en raison de la base de l'accusation qui reposait sur une fausse capture d'écran présentée comme preuve. Les deux coaccusés ont été entraînés dans une longue bataille juridique, et maintenant, avec ce verdict, Engelbert Le Bon Datchoua est libre de poursuivre ses activités politiques au sein du MRC. Cependant, Sidick Nsangou devra purger une peine de cinq ans de prison pour sa conviction pour tentative d'insurrection.

Ce verdict soulève des questions sur la justesse du système judiciaire et de l'utilisation de preuves lors de poursuites criminelles. Les partisans de Sidick Nsangou pourraient voir cette condamnation comme une injustice, tandis que les partisans d'Engelbert Le Bon Datchoua se réjouissent de son acquittement. L'issue de ce procès continuera probablement à susciter des discussions et à alimenter le débat sur les droits de l'homme et l'État de droit au Cameroun.