Le journaliste camerounais en exile en Norvège, Michel Biem Tong vient d'annoncer la nouvelle de la libération de Bopda, après plusieurs mois de garde à vue.
Interpellé le 31 janvier dernier puis placé en détention provisoire à la prison centrale de Douala le 29 février, l'homme d'affaires Hervé Bopda est libre depuis quelques jours. De sources judiciaires, il s'agit d'une liberté provisoire. Hervé Bopda a regagné son domicile du quartier Bonapriso à Douala.

Plusieurs semaines avant son interpellation, Hervé Bopda avait fait l'objet d'accusations de viol, séquestration, usage d'une arme à feu entre autres, à travers un flot de témoignages anonymes disséminés sur les réseaux sociaux par certains lanceurs d'alerte camerounais. Après investigations, il apparait que ces témoignages ont été fabriqués et leurs auteures recrutées pour le sale boulot. La preuve en est qu'à l'enquête préliminaire, en lieu et place des centaines ou milliers victimes d'Hervé Bopda annoncées au départ, on a eu droit à 3 des ex-petites du jeune businessman, qui, pendant la confrontation avec l'accusé, ont toutes fini par avouer n'avoir jamais été abusées sexuellement par Sieur Bopda avant de se désister.

"Le jour de son placement en détention provisoire le 29 février dernier, une source proche des milieux judiciaires de Douala nous a confié que le juge avait dans un premier temps refusé de signer le titre de détention provisoire avant d'en être contraint par des fonctionnaires du ministère de la Justice venus de Yaoundé. Mais le juge d'instruction n'a rien eu à se mettre sous la dent car Me Dominique Fousse, avocate des victimes présumées, a fini par abandonner l'affaire après le tout dernier test de dépistage du VIH réalisé au Centre pasteur sur Hervé Bopda et qui montrait qu'il est séronégatif", révèle Biem Tong.

"Que valent donc toutes ces accusations portées contre Hervé Bopda en janvier dernier sur les réseaux sociaux ? L'homme d'affaires va t-il porter plainte contre tous ceux qui l'ont jeté à la vindicte populaire ? Qui va restaurer l'image de cet homme d'affaires qui a été sali partout dans le monde ? Pour une fois, nous devons dire chapeau à ces magistrats camerounais qui non seulement ont refusé de se soumettre à la pression de l'argent mais aussi ont été sensible aux alertes que nous avons eues cesse de sonner sur cette industrie du mensonge mise sur pied par certaines forces tapies dans l'ombre pour brader l'empire financier de la famille Bopda dont Hervé est administrateur", ajoute le journaliste.