Quelques-unes des 159 personnes qui viennent d’être sanctionnées par l’office du baccalauréat du Cameroun (Obc), pour fraude aux examens officiels, seront poursuivies devant les juridictions compétentes.

Les individus sanctionnés sont chefs d’établissement, candidats, correcteurs, préfets d’études, censeurs, examinateurs, surveillants, chargés de mission, chefs de centre, membres du jury ou simple intervenant dans le circuit, soit 159 au total qui viennent sanctionner par le gendarme des examens officiels au Cameroun.

La corruption est une gangrène qui touche tout le système éducatif camerounais, pour preuve, les présumés fraudeurs viennent des sous centres du pays, Yaoundé, Akonolinga, Mfou, Okola, Bokito, (Centre), Bafoussam, Bayagam, Bangangté, Dshang, Foumbot (Ouest), Nkongsamba, Douala (Littoral), Bamenda (Nord-Ouest).

D’après le rapport d’enquêtes, il leur est reproché des inscriptions frauduleuses, substitution de candidats, faux et usage de faux, falsification de documents officiels, corruption, non-respect des textes, surveillance partisane, rançonnement et intimidation des candidats.

Un enseignant d’Education physique et sportive (Eps), est écarté du système éducatif pour avoir perçu entre 3000 et 5000 FCFA, afin d’attribuer des notes aux candidates enceintes n’ayant fait aucun exercice, apprend-on.

Tandis qu’un examinateur, est par exemple poursuivi pour avoir menacé des candidats de changer leurs notes, s’ils ne lui versaient pas de l’argent.

Certains chefs d’établissements, sont accusés d’avoir inscrit des candidats, en leur délivrant de faux livrets scolaires.

Ils sont sous la menace d’une suspension de trois ans, aux sessions d’examens de 2016, 2017 et 2018.