Pour de nombreux observateurs, il s’agit là d’une réelle fracture au sein du Conseil municipal.
C’est un rebondissemen
t dans ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui affaire Emmanuel Nzete, le Délégué du Gouvernement, contre Jules Hilaire Focka Focka, le Maire de la Commune Urbaine de Bafoussam (CUB).
Car, après «l’escalade verbale» observée entre les deux personnalités suscitées en conflit au sujet du chantier détruit de l’hôtel de ville, on apprend qu’à l’heure actuelle que Théophille Motapon, présenté comme «le plus jeune Conseiller de la Commune issu des rangs du parti au pouvoir», a saisi en date du 15 septembre dernier le Procureur général près du Tribunal Criminel Spécial (TCS) pour dénoncer ce qu’il considère comme une opération de spoliation de sa collectivité.
«Sur la base de ses compétences de géomètre dans le civil, a-t-il confié au quotidien Le Jour édition du 4 octobre 2016, il dit avoir approché le Maire pour lui conseiller de ne pas engager la Commune dans un processus vicié par la «clause résolutoire», sans être entendu».
«Monsieur le Maire se rendant compte de cette hypothèque successible de plomber la poursuite de la vente avant validation va tout de même, par faveur et par abus de fonction, donner son onction au dol du sieur Chedjou pour contribuer à son enrichissement sans cause en mettant à sa disposition hors vue du notaire la rondelette somme de 120 000 000 FCFA sortie des caisses de la collectivité décentralisée», peut-on lire dans la lettre enregistrée au TCS sous le numéro 1423.
Dans la même lettre, Théophille Motapon suggère au Procureur «l’ouverture urgente d’une enquête dont le rapport sera transmis au juge pénal». À en croire ce dernier, le Maire Jules Focka Hilaire, l’ex-Député Gabriel Chedjou et Me Guegang le notaire, doivent être poursuivis pour entre autres détournement de deniers publics, tentative de détournement de denier public.