Le 14 juillet dernier, le ministre de l’Éducation de base, Youssouf Hadidja Alim, a signé un arrêté portant interdiction de fonctionner pour 18 établissements scolaires privés relevant de son département ministériel, dans la région de l’Ouest. Parmi ces établissements figure l’école maternelle et primaire Sainte Cécile annexe de Gouache, dans l’arrondissement de Bafoussam III, où le reporter de Cameroun Tribune s’est rendu dans la matinée de jeudi.
Sur place, grande est notre surprise de constater qu’il n’y a pas de plaque indicative.
La directrice de l’établissement, Rachel Kamguia, explique qu’il s’agit plutôt de l’école catholique Saint-Dieudonné. 449 élèves y sont déjà inscrits et ont débuté les cours, rassure-t-elle. Le secrétaire à l’éducation catholique du diocèse de Bafoussam, André-Marie Yamenji, dit ne pas connaître l’existence de l’établissement incriminé. « Nous avons une école dénommée Sainte Cécile à Kouogouo II, mais pas une annexe à Gouache », argumente-t-il.
À l’école maternelle et primaire bilingue Binam Plus, située au marché B de Bafoussam, les cours sont également effectifs depuis le 7 septembre, tel que le confirme une responsable, Élisabeth Tsegui. Dix enfants sont déjà inscrits en maternelle et le primaire attend encore ses premiers élèves. « Il y a une rumeur selon laquelle nous ne sommes pas un établissement agréé, qui décourage les parents à venir inscrire leurs enfants. Pourtant, nous avons déposé notre demande de création depuis trois ans.
Récemment, nous avons relancé le dossier, et on nous a demandé de revenir après les tournées du délégué régional par rapport à la rentrée scolaire », se défend-elle. À la délégation régionale de l’Éducation de base, le chef service des établissements scolaires, François Tene, affirme qu’il y a des préalables qui sont attendus du promoteur, notamment la production d’un dossier d’études géotechniques qui atteste que le sol est en mesure de supporter l’immeuble où est logé l’établissement ».