C’est à la veille de Noël et de nouvel an que les trous de cette ville ont été bouchés avec la terre.

L’intention en soit n’est pas mauvaise. D’après le chef de service d’hygiène et de salubrité de la communauté urbaine de Bafoussam (Cub), l’objectif de la campagne de remblayage des trous initiée, était de permettre aux populations de la troisième métropole du Cameroun de pouvoir circuler aisément en cette période de fêtes de fin d’année.

« En attendant le début des grands travaux que connaitront Bafoussam dans un futur proche grâce au C2d, la Cub a voulu apporter une solution alternative en remblayant les trous avec la latérite afin que le flux de la circulation pendant les fêtes, ne provoque pas de bouchons dans la ville », indique François Djoufack. Seulement, l’idée de boucher des trous avec la terre, pour nombre habitants du chef-lieu de la région de l’Ouest, est bien farfelue.

« Nous ne comprenons pas comment on peut remblayer un trou sur le goudron avec de la terre », s’étonne cet homme surchargé à la cabine d’un taxi. Un étonnement qui fait en effet suite aux désagréments inhérents à ce projet. « A peine vous faites quelques pas que vous donnez l’impression d’avoir été exhumé à cause de la poussière », fulmine un autre qui se plaint également de ce qu’il soit plus très difficile pour l’heure de faire le distinguo entre le centre urbain et les quartiers périphériques.

« Que vous soyez dans les sous quartiers ou au centre-ville, il n’y a plus de différence. On a l’impression que c’est même pire en ville », poursuit-il. Pour ce dernier, l’idéal, à défaut du béton armé, aurait été « de laisser les trous de Bafoussam tranquille ».

En effet avec la venue de la saison sèche, la boue produite en saison de pluie s’est muée en poussière. Et la situation qui était déjà désagréable, s’est aggravée avec l’initiative de la Cub de combler les nids de poule avec la terre.