C’est une nouvelle rassurante pour la population de Bafoussam. Nosso Clifford ne constitue plus une menace. Le jeune voleur de chien atteint de la rage humaine est à nouveau entre les mains des forces de l’ordre et de sécurité. Moins de 24 heures après son évasion de l’hôpital régional de Bafoussam où il suivait des traitements, il a été rattrapé par les forces de l’ordre non sans difficulté.
Comme l’a indiqué le gouverneur de la région de l’Ouest, l’individu aboie comme un chien et fait preuve d’une inquiétante agressivité. Dans plusieurs vidéos consultées par la rédaction de CamerounWeb Nosso Clifford menotté assis à même le sol, bave comme un animal.
Traitement de la rage
La prophylaxie post-exposition (prévenir la survenue des symptômes après l’exposition à un animal suspect) comprend une vaccination, accompagnée d’une sérothérapie antirabique pour les expositions les plus sévères. Le traitement doit être effectué rapidement après exposition, avant l’apparition des premiers symptômes qui signe une évolution inexorablement fatale.
Maladie mortelle
Selon l’Institut Pasteur, il n’existe que quelques rares cas de survie sans prophylaxie après exposition. Cette survie est donc exceptionnelle, et le cas le plus connu est celui d’une jeune américaine qui a survécu à la rage en 2004. Elle avait été mordue sur le continent américain par une chauve-souris et n’avait reçu aucune vaccination antirabique avant ou après cette exposition.
Elle a subi un traitement très lourd en service de réanimation, a survécu et a récupéré avec peu de séquelles. Si la survie de cette jeune fille a ouvert des perspectives en matière de traitement, la raison de sa survie ne peut être imputée à ce traitement et est probablement expliquée par la conjonction d’une réponse immunitaire particulièrement efficace chez cette jeune fille et d’un virus mal adapté à l’homme. Dans le reste des cas, les survies après infections prouvées par la rage le plus souvent associées à de lourdes séquelles et aucun traitement curatif n’a été identifié à ce jour.