Dans un nouvel article, Jeune Afrique revient sur la guerre de clan qui secoue le Social Democratic Front (SDF) . Dans la ville de Loum, région du Littoral, le processus de renouvellement des instances de base du Social Democratic Front (SDF) a tourné au pugilat le 26 avril, lorsque les militants du parti étaient appelés à choisir leurs futurs dirigeants locaux. Le représentant du Comité exécutif national (NEC), le sénateur Mochiggle Vanigassen, a même dû quitter précipitamment les lieux pour échapper à la foule en furie. Selon Jeune Afrique, ce type d'incident n'est pas isolé. Le renouvellement des instances de base du SDF dans plusieurs localités du Cameroun a connu une série de dysfonctionnements, menaçant la tenue du prochain congrès prévu les 28, 29 et 30 juillet prochain à Yaoundé.

Le processus de renouvellement des instances de base du SDF a connu un certain retard à l'allumage. À la mi-décembre 2022, un an après le début du processus, les dirigeants locaux de nombreuses circonscriptions n'avaient toujours pas été renouvelés. Les régions du Centre, de l'Ouest et du Littoral ont été les principales retardataires, car certains cadres du parti ont fait sécession et évoluent désormais au sein d'une dissidence baptisée G27.

Face à ces difficultés, John Fru Ndi, l'opposant historique qui doit passer la main lors du prochain congrès, a entrepris de dissoudre les bureaux régionaux existants et de les remplacer par de nouvelles personnes spécifiquement chargées de conduire les opérations de renouvellement. Cette initiative a été critiquée par certains militants qui considèrent que les structures de base sont supposées incarner les aspirations du petit peuple des militants et ne devraient pas être mises de côté.

Le G27, une dissidence du SDF, a saisi les tribunaux pour faire annuler le prochain congrès. Cette dissidence estime que sa convocation est illégale en raison de l'expiration des mandats des membres du NEC, ceux présents lorsque John Fru Ndi a convoqué le congrès. Ils estiment également que l'article 18.8 ne peut être appliqué que « lorsque la vie du parti est en danger ». Selon Jeune Afrique, le maintien du congrès est également tributaire de l'état de santé de John Fru Ndi, 81 ans, qui a été hospitalisé plusieurs jours fin avril et a déjà conduit au report du NEC prévu le 29 avril.

En somme, le processus de renouvellement des instances de base du SDF au Cameroun a connu de nombreuses difficultés, menaçant la tenue du prochain congrès prévu pour juillet. Les dissensions internes et la santé de John Fru Ndi sont des facteurs clés à surveiller pour comprendre l'avenir du parti.