Ananga Messina, l'ancienne ministre de Paul Biya est morte. La Ministre Déléguée auprès du Ministre de l’Agriculture et du Dévéloppement Rural s’en est allée dans la nuit du 5 août 2022.
Elle avait 63 ans au moment de son décès. Son décès a suivi celui de ces collègues ministres il y a quelques mois. Il s'agit d'Alim Hayatou et Adoum Gargoum décédés eux aussi il y a quelques mois.
Les obsèques de la ministre ont été programmés sur le 24 septembre prochain à Zima dans le département de la Lékié.
Un couac s'annonce sur le lieux de l'inhumation. En effet, les familles éplorées sont divisées sur le lieux où doit reposer l'ancienne ministre. Les enfants de la défunte demandent une intervention de Mvondo Ayolo, DCC de la présidence Camerounaise, afin de rendre un dernier hommage digne à leur mère.
Une note a été adressée au DCC Mvondo Ayolo dont voici le contenu.
Monsieur le Ministre Directeur du Cabinet civil,
Je viens très humblement auprès de votre haute bienveillance solliciter votre aide pour le respect des dernières volontés de ma défunte mère, la très regrettée Mme ANANGA MESSINA Clémentine, Ministre Délégué auprès du Ministre de l'Agriculture et du Développement rural, chargé du Développement rural.
Sans vouloir faire opposition ou obstruction au bon déroulement des obsèques de notre maman, je viens au nom de mes frères et soeurs solliciter votre aide relativement au lieu d'inhumation de notre défunte mère. En effet, le lieu choisi pour l'inhumation de sa dépouille a été fait contre le gré de ses enfants,
de sa famille, de certains patriarches du village, et contre la volonté de la défunte elle-même dont les
dernières volontés sont connues depuis 2020,
Bien que la concession familiale (lieu choisi par la défunte) dispose de suffisamment d'espace (expertise d'un architecte à l'appui), son époux, notre papa a décidé pour des raisons qui nous échappent de l'inhumer dans son champs de manioc, un terrain vague exposé aux profanations de tous ordre avec pour seul argument des promesses d'investissement à une échéance incertaine.
Monsieur le Ministre, pour une personnalité avec tant d'années de service et une femme ayant tant oeuvré pour le bien-être de tous, pour ce visage de la république, ce serait une véritable honte que de la voir enterrée sur un terrain vague, comme si elle n'avait pas de domicile familial. Comme si elle ne s'était jamais investie dans ce village qui lui était si chér. Toute chose également qui la priverait du reste du droit à certains rites d'accompagnement traditionnel des défunts, en l'occurrence l'«Essani »,
Au vu de ce qui précède, et toujours dans l'optique d'un bon déroulement desdites obsèques, ous sollicitons, nous les enfants, à travers cette tentative désespérée, votre bienveillance afin que les ernières volontés de notre très regrettée maman puissent dans la mesure du possible être respectées.
Dans l'attente d'une suite que nous espérons favorable, veillez agréer, Monsieur le Ministre Frecteur du Cabinet civil, l'expression de notre très haute considération.
Cette note a été adressée par Jacqueline Christelle Messina, qui serait le porte parole des enfants.