Actualités of Thursday, 20 June 2024

Source: camerouweb.com

Bain de sang à Kumbo: des personnes tuées après des échanges de tirs

Fuite des populations lors d'échanges de tirs dans le Noso Fuite des populations lors d'échanges de tirs dans le Noso

Au moins deux civils tués dans un échange de tirs hier mercredi soir à Melim, localité située à Kumbo.

Alerté d'une implantation d'un EEI dans la localité de Mélim, les forces de défense arrivées surplace ont été prises de tirs par des terroristes embusqués.

Des Tirs qui ont eu raison de deux civils morts sur le champ.

Depuis le début de la crise dans le NOSO, les combats auraient fait plus de 7 000 morts et plus, d'après d'autres sources. Selon les statistiques de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) de décembre 2021, plus de 640 000 civils avaient fui l’insécurité dans le NOSO : environ 70 000 se sont réfugiés au Nigeria, et 570 000 se sont déplacés dans d’autres régions du Cameroun.

Selon l’ONG ACLED, qui collecte, analyse et cartographie des informations sur les conflits armés, 506 incidents ont été dénombrés dans le NOSO en 2021 (dont 249 affrontements armés, 219 violences contre des civils et 38 attentats).

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n’a, jusqu’à ce jour, rendu aucune analyse publique sur la nature juridique de la situation dans le NOSO – il parle de « violences armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Il en est de même pour les instances internationales et les principaux pays partenaires du Cameroun.

Du fait d’un important lobbying camerounais, aucun débat d’envergure n’a été mené au sein des instances des Nations unies ni de l’Union africaine concernant la situation dans le NOSO. Il s’agit d’une « crise oubliée ». Cette posture est favorisée par l’absence de réelles documentations par les instances internationales compétentes concernant les violations des droits de l’Homme commises depuis 2016.