Dans un contexte de recrudescence de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, le leader séparatiste Sisuku Ayuk Tabe rejette la voie de la violence et plaide pour une solution pacifique afin de résoudre la crise anglophone qui perdure depuis environ 7 ans.

Réagissant aux récentes attaques meurtrières ayant eu lieu à Bamenda, spécifiquement au carrefour de « Nacho-Junction », qui ont coûté la vie à de nombreux civils innocents, Sisuku Ayuk Tabe rappelle que les armes ne peuvent pas mettre un terme au conflit anglophone. Dans un message clair, il enjoint les autorités camerounaises à comprendre que la guerre ne peut être gagnée par la violence, soulignant l'urgence d'un dialogue constructif en vue de parvenir à une paix durable.

Dans ses propos, le leader séparatiste dénonce également l'intransigeance des groupes belliqueux au Cameroun qui sapent les efforts de médiation internationale soutenus par le Canada pour instaurer la paix. Sisuku Ayuk Tabe souligne les conséquences tragiques des affrontements et implore toutes les parties impliquées de faire preuve de retenue et de rechercher ensemble des solutions pacifiques pour l'avenir du pays.

Malheureusement, certains éléments radicaux du mouvement Ambazonien pourraient ne pas répondre favorablement à cet appel. Le leader Dr Ayaba Cho Lucas, à la tête de l'Ambazonia Governing Council et de l'Ambazonia Defence Force, a exprimé un ton ferme envers l'armée régulière camerounaise après la tuerie de Bamenda. Il est clair que l'adhésion à une approche pacifique ne fait pas consensus au sein de toutes les factions.

Depuis 2017, la crise anglophone a entraîné des milliers de victimes et de déplacés, selon les rapports des organisations de défense des droits humains. Ce qui avait débuté comme une simple revendication sociale a évolué en un conflit armé de plus grande ampleur.

En conclusion, Sisuku Ayuk Tabe, actuellement détenu à Kondengui suite à son arrestation au Nigeria et son extradition au Cameroun, appelle fermement à mettre un terme à la violence et à privilégier le dialogue pour parvenir à une résolution pacifique de la crise anglophone. La route vers la paix sera difficile, mais elle est essentielle pour éviter que davantage de vies ne soient perdues dans ce conflit dévastateur pour le pays.

Selon les ONG de défense de droits humains, la crise anglophone a fait des milliers de victimes et des déplacés depuis 2017. Parti d’une simple revendication sociale, le conflit s’est finalement mué en rébellion