Au ministère de l’éducation de base l’on explique que ces gratifications sont érodées par les changements dans le budget ou sont tributaires des prestations mensuelles des maîtres.
Les enseignants en poste à Bakassi (région du Sud-Ouest) n’ont pas le moral haut. Ils sont préoccupés par la réduction du montant des primes spéciales qui leur ont été octroyées par les autorités afin de les soutenir dans leur travail les zones « difficiles ». Dans un reportage réalisé à l’école publique d’Issobo et diffusé le 25 octobre 2017 sur l’antenne CRTV-Télé, les maîtres crient leur mécontentement.
L’un d’eux rapporte que la prime réservée aux directeurs est passée de 50.000 Francs CFA à 45 000 Francs CFA. Les maîtres ont vu cette prime mensuelle chuter de 35 000 à 24 000 Francs . Celui qui rapporte ces informations explique que ces changements sont survenus depuis l’arrivée du nouveau délégué régional des enseignements secondaires du Sud-Ouest. L’un des enseignants interviewés demande à sa hiérarchie de « revoir un peu le système ».
Les changements constatés dans le paiement de cette prime instaurée depuis 7 ans sont dues aux mutations budgétaires en cours. D’autres raisons les expliquent. Un responsable du ministère des enseignements secondaires fait savoir que la prime est calculée sur l’assiduité de l’enseignant en classe. Des fiches de suivi de l’activité des enseignants sont dressées chaque mois par les délégués régionaux. Ceux qui sont malades un ou deux mois ne reçoivent pas de primes.
Les enseignants des zones difficiles se plaignent du manque de moyens. Ils travaillent sans le fameux « paquet minimum ». Il leur manque jusqu’à la craie, les stylos. Autant de choses qui ont amené nombre d’entre eux à décider de quitter la presqu’île de Bakassi.