Après les émeutes du 8 décembre 2016 à Bamenda, plusieurs manifestants auraient été interpellés et conduits à Yaoundé. La Nouvelle Expression (LNE) du 14 décembre 2016, indique qu’ils se trouveraient à la Direction de la Police judiciaire au quartier Elig-Essono pour «exploitation approfondie».

Le journal dit tenir son information d’une source policière dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest. Pourtant, ni la date, encore moins le nombre des manifestants ne sont mentionnés. LNE se contente de dire qu’à la suite de la grève des avocats et enseignants anglophones, des manifestations ont pris des allures de revendications politiques à Bamenda.

Des activistes avaient brulé le drapeau du Cameroun et hissé celui du Southern Cameroon National Council (SCNC) à l’hôpital régional de la ville. Ce drapeau a été descendu plus tard part des militaires. Le bilan humain varie entre 2 et quatre morts selon les sources. Quatre policiers et quatre gendarmes ont aussi été blessés et une cinquantaine de personnes interpellées.

Côté matériel, rapportait La Nouvelle Expression: «5 véhicules incendiés, dont deux appartenant au personnel du commissariat du 3è arrondissement, un de la CAMPOST, un véhicule stationné à Afriland First Bank et un autre devant l’hôpital régional de Bamenda. Aussi, plusieurs véhicules ont été vandalisés, parmi ces véhicules, celle du Commandant en second du BRIM, celle du sous-préfet de Bamenda III, celle du conseiller spécial du Premier Ministre, M. Francis Fonye, une voiture de la CDE et de l’ESIR. A noter que le commissariat du 3è arrondissement a été brulé et certains bâtiments de l’hôpital régional, saccagés».