Lundi 05 juin matin, les rues de Bamenda sont noires du monde. Les habitants de cette ville anglophone du Cameroun sont derrière les évêques catholiques qui sont appelés comparaitre devant la court de justice de Bamenda. On les accuse d’avoir refusé d’ouvrir les portes de leurs écoles confessionnelles aux enfants et de les encourager à rester à la maison, durant la grogne des anglophones.

Les autorités accusent les prêtres, propriétaires des écoles de les avoir fait perdre d’énormes sommes d’argent liés à la scolarité de des enfants. Car au Cameroun, l’Etat perçoit une somme d’argent sur les frais de scolarité des enfants.

Le procès renvoyé ce 5 juin a vu une ville de Bamenda et Buea militarisée pour contenir les manifestants. Des policiers et gendarmes armées et portant de gaz lacrymogène faisaient la ronde dans différents points chauds de ces deux villes frondeuses.

Un habitant de Bamenda explique « Ce qui arrive là on ne comprends pas,, et cela n’a pas de sens, l’église n’est pas pour ce qui est faux elle est toujours là pour dire ce qui est vrai et pour la justice, et l’église est ici ce jour pour dire la vérité »

Ce sont des milliers d’habitants à Buea comme à Bamenda qui ont tenu à accompagner ces leaders au tribunal pour les soutenir. A cause de l’absence de l’avocat des plaignants le procès a été renvoyé au 24 juillet.