Actualités of Saturday, 29 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Bamenda : la découverte d’un corps partiellement brulé inquiète les populations

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La dépouille a été trouvée hier

Le corps n’a pas été identifié

La région est en crise

Bamenda, hier vendredi matin, alors que les populations subissent les effets du froid qui s’abat sur la ville, un cadavre partiellement brûlé a été découvert autour du rond-point de la pharmacie de la ville de Bamenda, dans le département de la Mezam, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Cette d’découverte a laissé les habitants pantois.
Selon certaines sources, d’autres suggestions de certaines personnes laissent croire que, la personne décédée pourrait être un agent de sécurité, raison pour laquelle les forces de l’ordre ont bouclé l’endroit.
Les forces de sécurité ont fait surface autour de la scène de la découverte, empêchant les habitants de prendre des photos du cadavre. Certains ont dit qu’ils ont visité la région pour savoir si le cadavre est celui d’un parent ou d’une connaissance.

Lorsque les forces de sécurité tuent des combattants présumés d’Amba, elles font défiler le cadavre. Ils permettent généralement aux habitants et aux médias d’accéder à la scène et de filmer le cadavre.
Depuis quatre ans, les violences se poursuivent au Cameroun anglophone. Dans cette région placée sous protectorat britannique jusqu’en 1961 et rattachée à la partie francophone du pays au moment de l’indépendance, la pratique de l’anglais et la culture anglo-saxonne sont restées majoritaires. Une spécificité qui a souvent donné lieu à des revendications autonomistes, voire séparatistes.
Fin 2016, une mobilisation pacifique d’enseignants et d’avocats a été durement réprimée par le régime, entraînant un durcissement de la mobilisation, et son passage progressif à l’insurrection armée. Le 1 octobre 2017, une République d’Ambazonie est déclarée.

Aujourd'hui, chaque partie campe sur ses positions et le Grand dialogue national initié en 2019 par le régime de Paul Biya (au pouvoir depuis 1982) n’a pas donné les résultats escomptés.

Epuisée par quatre ans de conflit, la population civile est tiraillée entre l’armée et les combattants sécessionnistes, qui exigent tous sa coopération et la prennent régulièrement pour cible. Prises en étau, des centaines de milliers de personnes ont fui les régions anglophones situées dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun.

Qui sont les sécessionnistes ambazoniens et comment s’arment-ils ? Pourquoi l’Etat central refuse-t-il catégoriquement de dialoguer avec eux depuis quatre ans ? Quelles perspectives se dessinent pour sortir du conflit ?