Le gouvernement est formel ! L’explosion jeudi d’une bombe artisanale aux alentours de Hospital Round About, est un acte terroriste. Trois policiers en faction, ont été blessés par l’attaque. Au cours du point de presse qu’il a donné à cette occasion, le porte-parole du gouvernement a annoncé des mesures exceptionnelles édictées par le chef de l’Etat.
« Si tôt informé de la situation, le chef de l’Etat, chef des armées et chef suprême des forces de sécurité, a prescrit aux forces de défense et de sécurité, à partir de New-York où il prend part aux travaux de la 72è Assemblée général des Nations Unies, que des mesures particulières soient prises pour le renforcement de la sécurité des personnes et des biens. Et que des dispositions particulières soient mises en place pour assurer 24h/24, une sécurité plus renforcée des établissements scolaires », a déclaré Issa Tchiroma.
Dans la même veine, le gouverneur du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique a instauré un couvre-feu de 24 heures. Malgré ces mesures, les populations de Bamenda vivent dans la psychose. « Nous avons désormais très peur, parce que ces gens qui commettent ces attentats peuvent frapper à tout moment. Mes enfants n’iront pas à l’école vendredi », déclare tout apeuré, un habitant de Bamenda joint au téléphone par Cameroon-info.net.
L’inquiétude de notre interlocuteur tient du fait qu’aux moins trois bombes artisanales ont explosé à Bamenda à l’espace d’une semaine. Les activistes, partisans de la sécession à qui ces actes sont attribués, ont aussi menacé de s’en prendre aux parents, élèves et établissements scolaires. Il y a quelques jours, un dortoir du collège Sacré cœur de la ville, a été incendié.
Ces menaces n’effraient cependant pas tout le monde. Certains sont bien déterminés à ne pas céder à la peur. « Nous allons continuer de vaquer à nos occupations. Les forces de défense sont là pour nous protéger », indique M. Nelson Chi, joint également au téléphone.