Dans son édition du 29 décembre 2016, le quotidien Le Jour dit que le «Gouvernement menace les grévistes» de Bamenda à l’occurrence les enseignants. On sait que les élèves des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont partis en congés sans toutefois recevoir leurs bulletins de notes. Ceux-ci avaient été contraints de rester chez eux soit un mois avant la date arrêtée pour les congés de premier trimestre.
Aujourd’hui la question du retour desdits élèves dans les salles de classe fait partie des points de négociations entre les grévistes et les membres du Gouvernement. Sauf qu’en s’adressant le 27 décembre dernier aux pouvoirs publics et aux syndicats d’enseignants anglophones, Paul Ghogomu Mingo, le président du comité ad hoc, a laissé entendre qu’un certain nombre d’actions vont être prises par le Gouvernement pour que les classes reprennent dans les Régions anglophones.
«S’agissant des syndicalistes extrémistes qui ont refusé publiquement de prendre la part aux travaux, pour des raisons n’ayant aucun rapport avec l’éducation des jeunes camerounais, l’État prendra ses responsabilités devant l’histoire. L’État n’acceptera pas que des individus sans foi ni loi prennent en otage les élèves, les étudiants, les associations de la société civile qui ne souhaitent qu’une seule chose: que le sous-système éducatif anglophone fonctionne avec efficience dans l’intérêt de la jeunesse scolaire et universitaire du sous-système anglophone, partie intégrante du système éducatif national», a déclaré Paul Ghogomu Mingo.
Pour le quotidien c’est une guerre ouverte entre le Gouvernement et ces syndicalistes qui avaient décidé ce jour-là de prendre plutôt la clé des champs. Cependant, celui qui préside le comité ad hoc a ajouté: «nous en appelons à tous les Camerounais de bonne volonté de mettre tout en œuvre pour que les cours reprennent au début du mois de janvier 2017 sur l’étendue des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Gouvernement prendra ses responsabilités. Les enfants du Cameroun résidant dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont un droit inaliénable à l’éducation au même titre que ceux des huit autres Régions. Le Gouvernement s’emploiera à la faire respecter».