Un technicien en service à l’université de Bamenda dans le Nord-Ouest à été renvoyé en jugement devant le Tribunal criminel spécial pour une présumée distraction de plus d’un millier d’ordinateurs portables destinés aux étudiants de cette institution universitaire. L’accusation évalue le forfait à plus de 110 millions de francs.
M. Takor René Kangson est privé de sa liberté et «incarcéré à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis le 25 juin 2021. Le technicien en service à l’université de Bamenda dans le Nord-Ouest est poursuivi devant le Tribunal criminel spécial (TCS) pour de détournement de biens publics et de tentative de détournement de biens publics.
Il ressort de l’ordonnance de renvoi dont Kalara a reçu une copie que les éléments du groupement régional de la voie publique et de la circulation du Nord-Ouest, avaient interpellé au lieudit Nkwen Mile à Bamenda, un taxi de ville transportant 6 cartons remplis d’ordinateurs PB HEV (Paul Biya High Education Vision), partie du don du chef de l’Etat affecté aux étudiants de l’université de Bamenda.
Une vérification du caractère suspect de la présence de ce matériel dans le taxi, a permis de mettre la main sur M. Takor René Kangson. Il était technicien dans le magasin où tes ordinateurs litigieux avaient été stockés en attendant qu’ils soient distribués aux étudiants de l’université de Bamenda.
Une enquête ouverte au sein de l’institution universitaire, notamment, un inventaire effectué dans ledit magasin, avait permis de constater que sur les 10000 ordinateurs qui y avaient été déposés, on ne retrouvait plus que 8820 ordii. leurs, 32 cartons vides et des accessoires éparpillés à l’intérieur du local
Interrogé sur les faits, M. Takor René Kangson avait expliqué qu’il faisait face aux dépenses causées par une opération chirurgicale à la suite de l’accouchement de sa femme. Faute de moyens, il avait déclaré tantôt avoir pris 60 ordinateurs portables du magasin pour mettre en garantie dans une tontine dans le but d’obtenir un prêt, tantôt pour aller les écouter en ville afin d’avoir 200 mille francs qu’il lui fallait pour acheter tes médicaments de sa femme.
Il avait précisé que c’est pendant qu’il était privé de liberté qu’il avait appris la disparition de 1108 ordinateurs. 11 avait, par ailleurs, affirmé qu’ai); paravant, il n’avait jamais été informé d’une tentative de vol dans le magasin querellé. Il avait ajouté avoir averti la comptable matières qu’il détenait un autre trousseau de clés du magasin et que cette dernière n’y avait trouvé aucun inconvénient.
Pour le juge d’instruction, les déclarations de M. Takor René Kangson ne peuvent pas prospérer dans la mesure où les diverses auditions du Pr Mbili Richard, de son collègue Victor Ngu Cheo et de Mme Lomah Nkenku Angeline Lehna et celtes de la confrontation sont concordantes.
Elles laissaient clairement ressortir que le mis en cause avait conservé par devers lui, les clés du magasin qu’il avait reçu de la comptable matières pendant de nombreux mois et avait confectionné un trousseau parallèle, pour ne pas avoir, dit-il à revenir chaque fois vers elle. Ces responsables avaient aussi reconnu qu’il n’avait jamais eu d’évènement (te nature à porter atteinte à la sécurité des ordinateurs stockés au magasin en question.
Selon l’ordonnance de renvoi, le fait pour M. Takor René Kangson d’avoir songé d’aller clandestinement soutirer 6 cartons contenant 60 ordinateurs, sans qu’il n’y ait eu d’autre incident auparavant renforce la thèse qu’il est la personne qui allait s’y approvisionner de temps en temps en prenant soin de dissimuler les vides laissés par les cartons manquants.
L’information judiciaire conclue à l’existence des charges suffisantes contre l’inculpé d’avoir, d’une part, obtenu frauduleusement plus de 110 millions de francs, valeur totale de 1108 ordinateurs portables PB HEV soustraits des magasins de l’Université de Bamenda et tenté de soustraire 60 ordinateurs PB HEV d’une valeur totale de 6 millions de francs appartenant à l’Université de Bamenda.
A cet effet, M. Mbifi Richard enseignant, s’est constitué partie civile pour le compte de l’Université de Bamenda pendant que Patrick Ngwa Neba en service au ministère des Finances, représentants de l’Etat dans cette affaire, ont aussi annoncé leur «institution de partie civile aux côtés de l’Université de Bamenda.