La chefferie supérieure de Bandenkop,dans le département des Hauts-Plateaux, a reçu un coup de neuf. Surtout que depuis l’annonce des funérailles de l’ex-maire de Bangou et reinemère à la chefferie, inhumée le 17 octobre 2014 à Mvomeka’a (chez le chef de l’Etat), les travaux d’entretien de la façade principale de la chefferie ont permis de renouveler la couche de peinture sur tous les bâtiments.
Sur place, le volume définitif de macadam qui traverse l’entrée de ce temple des traditions ancestrales, jusqu’à la cour du palais royal, augure un proche évènement. Contrairement aux années antérieures, la physionomie de la ville a changé, grâce au bitumage de diverses artères qui traversent la cité. Un carrefour affiche d’ailleurs une plaque signalant, au kilomètre près, la distance entre les différents villages environnants : Bapa, Bangou, Batié, Bametchetcha…
Dans l’enceinte de la chefferie, c’est un calme plat qui accueille le potentiel visiteur qui passe par là. Le maître des lieux est sûrement absent, comme en témoigne l’un des serviteurs rencontrés dans la cour : «Nous avons été informés de la tenue des funérailles traditionnelles, mais nous ne sommes pas encore fixés sur les dates précises», a-t-il déclaré.
Tout en souhaitant une grande mobilisation pour ce jour. Il se murmure dans l’entourage de la chefferie que le successeur de Rosette Mboutchouang pourrait être la première Dame, Chantal Biya, ou sa fille Brenda. Le quartier Ndemkeng, situé à un jet de pierre de la chefferie, affiche fière allure. Une villa a été érigée en l’honneur de la mère de Chantal Biya.
La défunte était connue à Bandenkop comme étant l’épouse d’Ernest Mboutchouang, natif du coin. Visiblement installée sur le flanc supérieur d’une colline, la bâtisse est placée sous haute surveillance des éléments de la garde présidentielle. Les travaux de finition se situent à 96% environ, par les soins de l’entreprise RoutDaf, dirigée par André Siaka, ancien directeur de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc).
Pendant ce temps, les membres des commissions mises sur pied à cet effet et présidées par Jean Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), se succèdent sur le terrain, sous le regard de S.M Francis Homsi Feze, chef supérieur Bandenkop, par ailleurs premier vice-président de la commission générale. L’objectif étant de s’assurer des préparatifs de l’organisation des funérailles annoncées pour se dérouler du 24 au 25 février 2017. Une troisième tentative qui, on l’espère, ne sera pas une autre fausse alerte.