La situation au Grand Nord inquiète plus d’une personne depuis un moment. Les choses qui se passent dans cette zone du territoire sont du genre à intriguer les populations, à peser très fortement sur l’économie du pays et à faire craindre le pire.
Dans une sortie sur les réseaux sociaux, le journaliste Boris Bertolt lance que l’économie du Grand Nord est paralysée par le maintien de la frontière terrestre entre le Cameroun et le Nigeria et cela provoque la corruption et le racketage.
En effet, on peut lire dans le texte du lanceur d’alerte que depuis la crise du Covid-19, la frontière terrestre entre le Cameroun et le Nigeria est théoriquement fermée. Les agents d’émigration à la frontière n’apposent donc pas de visas aux Camerounais sortant, même munis d’un passeport, et aux Nigérians non plus. Pourtant en face, les Nigérians apposent leur visa d’entrée même sans le visa de sortie du Cameroun.
L’informateur signale qu’un gros trafic « s’est donc mis en place entre la police et la gendarmerie aux frontières qui organisent les contrôles mixtes et rackettent 2 000 francs CFA par personne passant au contrôle mixte ».
« Sans oublier que les Camerounais munis d’un passeport et d’un visa d’entrée nigérian se font arnaquer durant tout le trajet ou transit au Nigeria par les services d’émigration nigérians (pour absence de visa de sortie du Cameroun) », découvre-t-on.
Pour finir, Boris ne manque pas d’ajouter que « pourtant, les frontières aériennes sont ouvertes entre les deux pays et les frontières terrestres fermées ! Et le trafic et le racketage grandement ouverts sous les yeux du Premier ministre qui n’arrive toujours pas à rétablir l’ouverture des frontières ». C’est une situation dont devrait être courant le pouvoir de Yaoundé.