Dans le processus, le lancement des appels d’offres aura lieu entre août et septembre 2025 pour la réalisation de cette infrastructure dont la capacité installée sera de 500 MW.
Les lots en compétition portent sur le génie-civil qui comprend les travaux de génie-civil et les équipements hydromécaniques du barrage usine, ainsi que les structures métalliques ; du l’électromécanique avec les travaux et les équipements électromécaniques pour l’usine, ainsi que les travaux de génie-civil de second œuvre de l’usine et la construction de la ligne d’évacuation de l’énergie, du poste d’évacuation de l’énergie et des liaisons poste-usine.
Selon la société KHPC précise que la participation à la sélection initiale est ouverte, à compter du 27 janvier 2025, à toutes les entreprises ou groupements entreprises nationales ou internationales, pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdictions ou de suspensions vis-à-vis de l’État du Cameroun, de la Banque mondiale ou de la Société financière internationale, au moment de la date limite de remise des lots en compétition portent sur le génie-civil qui comprend les travaux des dossiers.
On sait que le capital de KHPC est détenu à 50% par Électricité de France (EDF) et 50% par l’État du Cameroun. L’aménagement hydroélectrique de Kikot, en gestation sera équipé d’un barrage d’environ 1200 mètres de long et d’une usine disposant de six turbines Kaplan d’une puissance de 83,3 MW chacune, avec une hauteur de chute de l’ordre de 35 mètres. Selon les premières estimations communiquées par EDF, le coût de ce projet énergétique, dont la livraison du chantier est prévue en 2030, devrait dépasser le milliard d’euros (soit plus de 650 milliards de FCFA). Ces financements devraient être pourvus par la Banque Mondiale, à travers la SFI, sa filiale dédiée au financement du secteur privé, l’État du Cameroun et le Groupe Électricité de France pour concevoir, développer, construire et exploiter le barrage.
À terme, le barrage de Kikot deviendra non seulement la plus grosse centrale de production d’électricité du Cameroun, devant Nachtigal (420 MW), mais aussi la plus grande infrastructure bascarbone jamais réalisée dans la sous-région Afrique centrale, soutient la Directrice Afrique, Moyen-Orient et Méditerranée orientale du Groupe EDF, Valérie LEVKOV.
En plus de la centrale de 500 MW, l’aménagement hydroélectrique de Kikot intègre également la construction d’une ligne haute tension de 400 kV. Cette ligne permettra d’évacuer l’énergie vers la localité de Boumnyebel (département du Nyong et Kelle, Région du Centre) d’où elle sera redistribuée dans le Réseau interconnecté sud (RIS), couvrant sept des dix que compte le Cameroun.