Nombreux sont les avocats qui n’ont pas assisté à l’Assemblée Générale au cours de laquelle l’audit des comptes de l’ancien bâtonnier Me Francis Sama était à l’ordre du jour. «Ce problème du siège de l’Ordre, disait Me Jean Pierre Yonda, dure depuis des années. On avait même déjà acquis un terrain pour cela à Yaoundé. J’espère que des solutions concrètes seront prises cette fois-ci».
«Nous allons discuter et prendre des résolutions, même si tout le monde n’est pas là. C’est une situation bien prévisible parce que nous n’avons aucune salle à Douala pouvant contenir le nombre impressionnant d’avocats que compte le Barreau. Le Barreau du Cameroun est à plus de 1500 avocats, et on peut comprendre qu’il faut de l’espace pour travailler aisément», explique alors le Président de l’Assemblée Générale, Me Nicodemus Halle Ndessi, dans le journal Le Messager paru ce mardi 24 mai 2016.
Le Procureur de la République près la Cour d’appel du Littoral, représentant du Ministère de la Justice a déploré le fait que la salle soit restée à moitié vide.
Il n’a pas également apprécié l’accueil à lui réservé. Bien que le quorum n’ait pas été atteint, au cours l’Assemblée Générale extraordinaire tenue le 21 mai 2016, les avocats se sont penchés sur les maux qui minent la profession. «Vous devez être des modèles. Sans loi il n’y a pas de justice. Et sans avocat, il n’y a pas de justice», a recommandé le Procureur de la République près la Cour d’appel du Littoral.
L’Assemblée Générale extraordinaire a plusieurs fois été renvoyée pour diverses raisons, apprend-on. Initialement programmée pour le 30 avril dernier, elle s’est finalement tenue ce 21 mai.
L’Assemblée Générale se réunit en session au moins une fois par an, sur convocation de son Président et de son Vice-président. Elle peut aussi se tenir à titre extraordinaire sur convocation du Ministre de la Justice ou à la demande de la majorité absolue des avocats autorisés à exercer.