Actualités of Saturday, 2 September 2017

Source: cameroon-info.net

Barthélemy Basson parle du salaire des enseignants du privé

Barthélemy Basson, SG à l’Éducation du Littoral de l’Organisation des fondateurs d’Établissements. Barthélemy Basson, SG à l’Éducation du Littoral de l’Organisation des fondateurs d’Établissements.

Le secrétaire à l’Éducation du Littoral de l’Organisation des fondateurs d’Établissements scolaires et de formation privés laïcs du Cameroun, au terme de leur Assemblée générale qui s’est tenue jeudi dernier à Douala, apporte des précisions sur les défis qui attendent ce secteur pendant l’année scolaire 2017-2018, qui sera lancé le 4 septembre prochain.

La prochaine année scolaire débute dans quelques jours, est-ce que vous êtes satisfait des résultats obtenus au terme de l’année écoulée ?

Je ne suis pas satisfait à 100%, parce que je continue à croire que l’enseignement privé laïc, est une éducation d’excellence. C’est pour cette raison que j’ai dit que je rêve de voir l’année prochaine, 30 de nos établissements figurés dans le top 30 de l’Obc.

Le secteur privé est largement dominé par les établissements catholiques, comment vous pouvez expliquer cette différence ?

Ce n’est pas sorcier. Tout dépend des moyens que nous mettons en place, qui ne sont pas seulement matériels, mais aussi humains. Il faut l’avouer, l’éducation catholique est de loin fort appréciée, à cause de la moralité qui y est enseignée. Hors pour ce qui est des collèges privés laïcs, chacun à Dieu dans son cœur.

On constate qu’il y a des plaintes concernant, le détournement des frais d’examen, le non-respect du nombre d’heures d’enseignement par an et la prolifération des établissements clandestins qui sont récurrentes. Qu’est-ce qui est fait au niveau de votre organisation pour protéger les victimes ?

Ce que nous faisons à notre niveau, c’est de les dénoncer et celui qui doit appliquer la loi, le faire. Quand on détourne les frais d’examen des enfants qui ont régulièrement payé leur frais de scolarité, alors, ça relève du pénal. Ils doivent être sanctionnés par qui de droit. Pour ce qui est des établissements clandestins, c’est l’administration du territoire qui doit s’en occuper. Chaque année, les ministres de tutelle sortent respectivement les listes des établissements à fermer, comme en ce moment où le gouverneur a donné des instructions aux préfets et les sous-préfets ont posé des scellés. Sous la houlette des délégués, nous allons constater que ces établissements sont effectivement fermés, dans le cas contraire, nous rendons tout simplement compte à l’autorité compétente pour appliquer la loi. Quand on parle de 900 heures par an, c’est le minimum. Nous avons des établissements qui vont au-delà de ces 900 heures pour une bonne formation de nos enfants, surtout ceux qui sont en classe d’examen. Cependant, dans chaque société, il y a toujours les brebis galeuses et c’est pour cette raison que la loi existe. La loi c’est la norme. Donc, s’il y a des gens qui ne respectent pas la norme, il faut les ramener à l’ordre, et s’ils résistent, ils écopent de la fermeture de leur établissement.

On déplore également les mauvais traitements des enseignants parfois à l’origine de certains mouvements de grève. Comment vous gérez cette situation ?

Le salaire est bas par rapport aux revenus de l’établissement scolaire. Nous avons encore dans nos écoles, ce n’est pas seulement le fait du privé laïc, des salaires mensuels de 35-40 mille F Cfa. Tout dépend des revenus de la structure. Nous avons des établissements dans la ville de Douala, qui sont utiles dans leur zone d’implantation, mais qui ont deux cent élèves avec les pensions de 15 mille F Cfa. Combien voulez-vous qu’on donne à un enseignant ? Le salaire correspond aux revenus de l’établissement scolaire.

Quels sont vos challenges pour la prochaine année scolaire ?

Nous voulons occuper les dix premiers rangs dans le classement OBC.