Dans une lutte acharnée pour la présidence du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Cabral Libii fait face à une convocation du Tribunal de première instance du département du Mayo-Kani, aux côtés de six autres personnes, dont Robert Kona. Cette dernière, mécontente de la situation actuelle, cherche à récupérer la direction du parti des mains de Cabral Libii.
La bataille ne se joue pas uniquement sur le plan juridique. Selon des informations relayées par RFI, Cabral Libii bénéficie du soutien de deux personnalités influentes du Grand Nord camerounais : Cavaye Yeguié Djibril et l'ancien Premier ministre Ayang Luc. En réaction, Robert Kona a informé des élites du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du Grand Nord et de l’Extrême-Nord de sa démarche en justice.
Le cœur de la querelle réside dans le congrès de Guidiguis du 11 mai 2019, où Cabral Libii a été élu président du PCRN. Robert Kona, déterminé à annuler ce congrès, prévoit d'organiser un nouveau rassemblement afin de désigner le président du PCRN de manière légitime et démocratique, selon ses propos. Il insiste sur le fait que le PCRN doit demeurer un parti d'opposition.
Cette lutte pour la présidence du PCRN représente un enjeu crucial pour les deux camps. Cabral Libii, actuellement à la tête du parti, aspire à conserver son statut, tandis que Robert Kona souhaite le récupérer et maintenir le PCRN en tant que parti d'opposition.
Le verdict du tribunal sera déterminant pour l'avenir du PCRN et les aspirations politiques de Cabral Libii et Robert Kona. Il est impératif que le processus judiciaire soit transparent et que la décision soit prise avec impartialité. Cette bataille expose la complexité de la scène politique au Cameroun, soulignant que les rivalités politiques persistent malgré les évolutions.