Les élèves camerounais sont en pleine année académique, comme dans beaucoup d’autres pays africains. Dans certaines localités précises sur le territoire, les conditions d’apprentissage sont loin d’être idéales.

Les infrastructures et le personnel enseignant manquent cruellement, ce qui expose les apprenants à l’échec ou à l’absentéisme scolaire.

Le lanceur d’alerte camerounais N’zui Manto a de nouveau mis la main sur une photo des élèves en train de suivre les cours à l’air libre.

Ils ne sont pas dans une salle de classe, ce qui signifie qu’ils ne sont pas à l’abri du soleil, ni de la pluie. Difficile d’apprendre dans ces conditions.

C’est une énième dénonciation de la part de l’informateur susmentionné qui n’hésite pas chaque fois qu’il a l’occasion de publier les images et les vidéos de ces scènes qui n’arrangent pas les affaires du gouvernement censé développer le pays.

« Le journal du grand bâtisseur infatigable. Batouri Les élèves du lycée de Mongomam sans salle de classe font cours sous l'arbre à palabres depuis deux (02) semaines », écrit-il.

On peut lire qu’il « est 8h30 lorsque flotte le drapeau tricolore sous une branche d'arbre agitée au passage du vent. Tout près de là, un coq mal élevé, la gorge dépourvue de plumes, fait raisonner son chant donnant ainsi le coup d'envoi d'une journée insolite ».

« "Ô Cameroun berceau de nos ancêtres" reprennent en chœur les élèves des classes de 3ème, 1ère et Tle. Le plus célèbres des chants tintinnabules à travers la savane jusqu'au cœur de la ville de Batouri », poursuit-il.

Par ailleurs, N’zui Manto informe que « devant un contre-plaqué moisi, cloué sur le tronc de l'arbuste, quelques enseignants maugréent leur colère laissant échapper de leurs lèvres froissées quelques paroles : "C'est même quelle sorcellerie ça ? Si quelqu'un savait il faisait lui son atalaku et partait au Qatar" ».