L'opposant politique Cabral Libii, figure montante de l'opposition camerounaise, a récemment partagé sur les réseaux sociaux sa déclaration annuelle de revenus. Dans un geste de transparence et de responsabilité citoyenne, il a souligné avoir rempli cette obligation fiscale dans les délais légaux, avant la prorogation.
« Je suis parfaitement conscient du devoir citoyen qui est le mien, celui de contribuer aux charges publiques. C’est d’ailleurs ce qui renforce ma légitimité à demander ce qui est fait de mon argent », a-t-il affirmé dans sa publication.
Cependant, Cabral Libii n'a pas manqué de critiquer sévèrement la gestion de l'argent public par l'État. Selon lui, bien que les citoyens soient appelés à déclarer leurs revenus et à payer leurs impôts, la collecte fiscale reste loin d'être optimale. Il dénonce des « niches fiscales » profitant à ceux qui détiennent des intérêts proches du pouvoir, tout en pointant du doigt les détournements et la mauvaise utilisation des fonds collectés.
« Comment pense-t-on obtenir l’adhésion des masses à la contribution publique lorsqu’on sait que l’argent collecté alimente des circuits de gabegie et de beuverie ? » a-t-il interrogé, exprimant le ras-le-bol de nombreux Camerounais face à une gestion jugée inefficace.
Pour l'homme politique, la véritable question est celle de la contrepartie de l'impôt. « Les Camerounais veulent payer l’impôt. Mais ils veulent aussi voir cet impôt utilisé pour réparer les routes, fournir de l'eau et de l’électricité, construire des écoles, équiper les hôpitaux, et améliorer leur pouvoir d’achat. »
Ainsi, pour Cabral Libii, sans cette contrepartie visible et tangible, l'impôt devient injuste et renforce la méfiance des citoyens envers l'État.