Actualités of Monday, 4 December 2017

Source: lequatriemepouvoir.com

Bertoua: révélations sur l'arrestation de faux contrôleurs d'Etat

Leurs identités et les motifs pour lesquels ils sont poursuivis sont désormais connus Leurs identités et les motifs pour lesquels ils sont poursuivis sont désormais connus

Pascal Signé, 57 ans et chef d’entreprise et Oumarou Yaouba, 34 ans et directeur de société, sont les deux premiers suspects incarcérés à la prison centrale de Bertoua depuis le 1er novembre dernier. Le traditionnaliste de profession, Eric Samyong alias maître Sammy, est pour sa part placé sous mandat de dépôt dans le même pénitencier le 13 novembre. Ces trois présumés suspects sont poursuivis par le tribunal de première instance de Bertoua pour « coaction de faux et usage de faux en écriture publique et authentique, coaction et usurpation de fonction et coaction de chantage ». Jeannot Bilé Nkaké, 50 ans et gendarme de profession, a quant à lui été interpellé et incarcéré le 21 novembre. Placé sous mandat de dépôt par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Bertoua, il est accusé de « faux en écriture publique authentique, usage de faux, tentative d’escroquerie et violation de consignes (sortie irrégulière de la garnison et service irrégulier) ».

Le feuilleton qui conduit ces quatre personnages à la prison centrale de Bertoua a commencé le 23 octobre dernier. Ils sont présentés à la presse ce jour-là au commissariat de sécurité publique de Belabo, en présence du sous-préfet dudit arrondissement. Arrivés à bord d’une Toyota Land Cruiser, les trois premiers suspects ont été interpellés dans les locaux de la mairie par les éléments des forces de sécurité. Ils avaient en leur possession un ordre de mission sur entête du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe). Selon le commissaire de police Moses Sakwe Mensa, les mis en cause ont voulu arnaquer le maire de Bertoua en prétendant être des émissaires de la présidence de la République en mission de contrôle dans la commune de Belabo.

En attendant la suite de la procédure, les masques commencent déjà à tomber par rapport au motif réel de cette tentative d’escroquerie de haut niveau. Déjà, lors de la présentation des accusés à la presse, la foule de la ville de Belabo réclamait la tête d’Eric Samyong. «Où est-il ? C’est lui qui a organisé l’arrivée de ces faux inspecteurs d’Etat», criaient des personnes dans la foule. Par ailleurs, d’autres sources crédibles à Belabo affirment que ce suspect, n’étant pas membre du conseil municipal, a été instrumentalisé par un front des conseillers municipaux, qui cherche à saboter toutes les actions déjà menées par le maire dans l’optique de le rendre impopulaire à l’approche des élections municipales de 2018. «Si le maire était naïf et s’il avait donné de l’argent à ces supposés contrôleurs du Consupe, ses détracteurs devraient brandir cela comme preuve de mauvaise gestion», affirment nos informateurs, qui précisent que «ces imposteurs sont arrivés seulement quelques jours après une importante réunion sur la gestion de la forêt communale provoquée après des dénonciations de mauvaise gestion. Ces accusés auraient demandé la somme de 3.000.000 Fcfa au maire comme frais de mission.