Actualités of Wednesday, 3 May 2017

Source: www.camerounweb.com

Biya a-t-il financé Marine Le Pen? Révélations…

Photo montage CameroonWeb 2017 Photo montage CameroonWeb 2017

« On dit que la Françafrique est morte. Elle est plus vivante aujourd’hui ». Cette phrase a été lâchée par l’avocat Robert Bourgi, surnommé le « porteur de mallettes de la Françafrique » lors d’un entretien avec Jean Pierre Elkabach sur la chaîne de télévision française CNEWS.

Le système mallette est donc toujours d’actualité pour les présidents qui veulent sécuriser leur fauteuil présidentiel…Paul Biya du Cameroun, pourrait bien utiliser la vieille méthode avec les rivaux du second tour de la présidentielle en France. Son candidat serait Marine Le Pen.

Des candidats au second tour en France courtisés par les dirigeants de l’Afrique centrale.


Sur le plateau de CNEWS ce mercredi 3 mai, Robert Bourgi hésitant au premier abord a finalement révélé que les chefs d’Etats de l’Afrique centrale au nombre de 8 y compris Paul Biya courtisent les candidats à l’élection présidentielle française « Ceux qui sont en tête des sondages, ceux qui sont présents au second tous sont courtisés par certains dirigeants africains. Emmanuel Macron a opposé un véto immédiat à ces offres. Marine Le Pen a été approché par certains dirigeants de l’Afrique Centrale », confirme Robert Bourgi.



Le journal Afrique Times a dressé récemment un classement des 10 présidents africains les plus riches en 2017. Curieusement, 6 présidents du classement viennent de l’Afrique centrale avec des fortunes colossales.

L’Angolais Jose Eduardo Dos Santos (Angola), l’équato guinéen Téodoro Mbasongo N’Guema Obiang, le Gabonais Ali Bongo, le Congolais Joseph Kabila, le Camerounais Paul Biya et le Tchadien Déby Itno. Tous ont un truc en commun, conserver le plus longtemps le Pouvoir. Le système mallette peut bien servir à ses fins. « Marine Le Pen a été approché par certains dirigeants de l’Afrique Centrale », a déclaré Robert Bougi sans toutefois donner de précisions.

Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, « l’écrivain camerounais Mongo Beti affirmait que Paul Biya avait à plusieurs reprises financé les candidats à l’élection présidentielle française. Comme par hasard, Marine Le Pen en campagne pour les élections de dimanche a rencontré les franco africains qu’elle considère pourtant comme les responsables de la crise identitaire en France. »




Plus loin, il affirme que « le candidat de Yaoundé était Alain Juppé avec lequel Paul Biya entretient une longue amitié. Après son échec aux primaires, ces présidents africains ont tenté de se contenter de François Fillon. Battu au premier tour, il reste à savoir s’ils ont participé au financement de la campagne de Marine Le Pen comme tente de l’indiquer Robert Bourgi. » Le président Camerounais, Paul Biya n’avait-il pas déclaré, « ne reste pas au pouvoir qui veut mais peut ».

Depuis le début du processus électoral en France, au premier comme au second tour, ces chefs d’Etat africains proposeraient de financer les campagnes des deux candidats au second tour.

Depuis le début du processus électoral en France, des candidats comme Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Manuel Valls ont effectué des tournées dans des pays africains. La visite de la candidate du FN en Afrique remonte en mars dernier au Tchad, son père Jean Marie Le Pen a été vu du côté de la Guinée Equatoriale.



Celle d’Emmanuel Macron remonte en avril dans les pays notamment le Maroc, la Côte d'Ivoire, le Burkina, le Mali le Sénégal, la Tunisie.
Cette relation douteuse que la France entretienne avec ses anciennes colonies depuis 1960, connue sous le nom de Françafrique, caractérisée par des réseaux extra-diplomatiques, serait toujours maintenue.
Cette liaison n’est pas morte avec les défunts Omar Bongo, Gnassingbé Eyadéma qui en étaient les pionniers, elle se perpétue selon le « controversé » Robert Bourgi.

Néanmoins, l’ex Conseiller d’Omar Bongo très sûr de sa déclaration, nie par contre son implication dans ce réseau Françafrique malgré son titre criard de « porteur de mallettes». « Je ne suis ni acteur ni témoin », a-t-il déclaré.