Actualités of Friday, 19 January 2018

Source: www.camerounweb.com

Biya débloque 275 millions pour la tête de Ayuk Tabe – MEDIAPART

Paul Biya aurait envoyé 275 millions pour accélérer l'extradition des leaders  Ambazoniens Paul Biya aurait envoyé 275 millions pour accélérer l'extradition des leaders Ambazoniens

A croire plusieurs médias camerounais, des pourparlers auraient cours actuellement entre les autorités camerounaises et nigérianes en vue de l’extradition des sécessionnistes de l’Ambazonie arrêtés au Nigéria le 05 janvier dernier.

Selon un article publié sur le blog du journal français en ligne Mediapart, le Chef de l’Etat Paul Biya aurait envoyé une forte somme d’argent à certains responsables Nigérians pour accélérer le processus d’extradition des leaders Ambazoniens.

Ci-dessous un extrait de l’article publié sur le blog de Mediapart

Sur l’insistance d’un Falana, d’un Uwaifo et grâce à la pression d’une partie de l’opinion à Abuja, le DSS avoue à demi-mot ce nouveau forfait extrajudiciaire. Les détenus camerounais se trouvent effectivement à Aso Drive incommunicado. De sources concordantes, le chef de l’Ambazonie, Sisiku Julius Ayuk Tabe, himself y est.

Il s’est, une fois de plus, dissocié , au cours de l’interrogatoire, des groupes armés autonomes s’activant à la frontière camerounaise tout en affirmant comprendre leur rôle punitif à l’égard des exactions de l’armée régulière sur les riverains.

La plus grosse bizarrerie du film se produit à l’extérieur du territoire nigérian. À Yaoundé. Tous les services spéciaux, la plupart des services de sécurité, de nombreux hiérarques de l’État camerounais, les médias… sont au parfum de l’arrestation du Nera Hotel.

À Yaoundé, on fantasme sur ce spectacle qui, jure-t-on, est déjà en train de se dénouer « au lac » (siège de la DGRE). Une masse d’informations contradictoires émanant (croit-on) du sommet de l’État parle d’extradition. Plusieurs sources incohérentes « confirment » : elle aurait eu déjà lieu : « Ils ont tous été liquidés ». Des apologistes du crime d’État version Biya se veulent plus précis : « non, on s’est contenté de Ayuk Tabe parce que les autres ont des passeports étrangers. Il a été tué comme Guerandi Mbara Goulongo... »

Toute vérification faite, le scénario macabre qui rallie le tout Yaoundé en quelques heures est une invention de toutes pièces. Il n’en est pas tout à fait. Ce n’est, en fait, qu’un remake raté. M. Paul Biya a été roulé dans la farine.

Des rumeurs avancent pas moins de 500 000 dollars US offerts aux Nigérians pour l’opération. Yaoundé se promettait une punition exemplaire aux leaders séparatistes ambazoniens - que suppléent entre-temps un triumvirat conduit par le vice-président, l'avocat exilé aux États-Unis, Harmony Bobga-Mbuton - qui tentent d’empêcher « le candidat naturel du parti au pouvoir, le RDPC » de se faire réélire haut la main en octobre 2018 pour un énième mandat.

M. Paul Biya (85 ans, 36 ans au pouvoir) se serait d’ailleurs vanté de sa grande ruse auprès de proches à la Saint-Sylvestre.