Malgré les velléités de coup d'Etat et les projecteurs braqués sur le Cameroun surtout après le coup d'Etat qui a renversé le régime Bongo au Gabon, Biya a décidé de prendre une position à rebours de celle de l'Union africaine, en ce qui concerne le dossier Israël VS Palestine.

Ce n'est même pas un secret de polichinelle, le chef de l'Etat camerounais entretient de très bonne relations avec les autorités israéliennes. Pour illustrer cette relation qui dure depuis des décennies, il y a le fait que le système de renseignement camerounais a été mis en place par des anciens officiers du Mossad et de l'Armée israélienne.

Le BIR, l'unité d'élite de l'armée camerounaise, a été créée et dirigée en background par des anciens hauts gradés de l'armée israélienne. Les éléments clés de cette armée sont formés en Israël et ils parlent couramment l'hébreux, langue à maîtriser obligatoirement, si l'on veut faire une carrière remarquable au sein de l'armée camerounaise, et principalement au sein du BIR.

Ce n'est donc pas une surprise pour le monde entier, lorsque Biya a choisi, de prendre une position à rebours de celle de l’Union africaine, sur le cas du conflit israélo-palestinien.

"Quarante-huit heures après l’attaque que le Hamas a déclenché contre Israël dans la journée du 7 octobre dernier, le président camerounais, Paul Biya, a adressé ses « sincères condoléances » à Israël, victime de « l’armée du groupe islamiste palestinien Hamas ». « J’ai pris connaissance avec un réel émoi de l’effroyable bilan humain causé » par cette attaque, a indiqué Paul Biya dans un courrier adressé le 9 octobre à son homologue, Isaac Herzog...", écrit le magazine Jeune Afrique dans un récent article.


"Dans sa communication, le président camerounais n’a fait aucun cas des quelque 560 décès et 2 900 blessés qui avaient déjà été enregistrés à cette date côté palestinien à la suite de la riposte israélienne sur la bande de Gaza, puisqu’il transmet ses vœux de « prompt rétablissement aux blessés », en sus de « [ses] souhaits de libération de tous [les] citoyens pris en otage », à la seule partie israélienne. Une position à rebours de celle de l’Union africaine", ajoute notre confrère.