Depuis le samedi 27 août 2016, les éléments de la Direction de la Sécurité Présidentielle (DSP) et de la Garde Présidentielle (GP) séjournent dans la ville de Kribi. Un envahissement qui laisse plus ou moins perplexes les populations de la cité balnéaire.
Néanmoins, une source bien introduite affirme qu’«ils seraient là afin d’évaluer tous les paramètres sécuritaires lors de l’arrivée très prochaine du Chef de l’État dans la cité balnéaire et mettre ainsi techniquement le dispositif sécuritaire en place», lit-on dans le quotidien Le Messager du mardi 30 août 2016.
En effet, au palais présidentiel, le nombre de gardes a triplé et la moindre présence aux alentours de la bâtisse n’est plus tolérée. Aux alentours de la demeure de Paul Biya à Kribi, les arbres touffus sont élagués et le gazon tondu. Rendu au centre-ville, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Kribi (CUK), Louis Jacques Mazo, a lancé de grands chantiers. Éclairage public, marchés, voiries, hygiène et salubrité, etc. À côté de cela, les groupes de danses sont mobilisés. «Quand le Chef de l’État doit descendre quelque part, tout passe méticuleusement au peigne fin. Aucun détail n’est laissé de côté. Et cela, des semaines auparavant», confie une source sécuritaire.
Une autre source policière semble déjà avoir une idée de la date de la venue de Paul Biya. «Le Chef de l’État sera à Kribi dans deux ou trois semaines tout au plus après son retour d’Europe», indique-t-il. Une «arrivée» qui semble réjouir certains et susciter des doléances chez d’autres. «On ne mange pas la visite de Paul Biya. Ce que nous voulons, c’est que les activités du port commencent et que nous soyons recrutés. Que notre ville connaisse un développement effectif et que nos modes et conditions de vie changent positivement», conclut un habitant de la ville de Kribi.