160 chefs traditionnels des 14 unités administratives que compte le Département du Haut-Nyong, dans la Région de l’Est, se sont réunis du 3 au 4 septembre 2016. Au cœur des débats, les questions de développement qui concernent leur localité, afin de la sortir de l’enclavement. C’était au cours d’une assemblée générale ordinaire organisée cet effet.
«En tant que détenteurs de pouvoirs publics, nous avons le devoir d’impulser le développement dans nos villages», indique Sa Majesté Frédéric Fouda, président du conseil départemental du Haut-Nyong. En effet, après avoir débattu sur les problèmes qui plombent l’essor de ce Département, ils ont formulé une déclaration qui sera transmise au Chef de l’État, indique Le Messager du mardi 6 septembre 2016. Dans sa conception de développement local, les chefs traditionnels proposent qu’un accent particulier soit mis sur la construction des infrastructures routières, l’éducation et la formation professionnelle des jeunes pour ne citer que ces exemples.
En plus de cela, le conseil départemental du Haut-Nyong exige la restitution des 10% de la redevance forestière dont les populations ne bénéficient plus depuis des années, souligne le journal. Par ailleurs, le côté spirituel n’a pas été oublié. Dans ce Département qui abrite un diocèse, il serait opportun, de l’avis des chefs traditionnels, d’avoir l’un de ses fils prélat élevé à la charge d’Évêque. Mais pour cela, il faudra que Paul Biya intercède auprès du Saint-Siège, indique le quotidien.
Par ailleurs, le président du conseil départemental du Haut-Nyong a tenu, au cours de cette rencontre, à sensibiliser tous les chefs traditionnels. «Si tous les chefs traditionnels s’engagent à chercher des voies et moyens pour développer leurs villages, le Cameroun sera émergent d’ici 2035», a précisé Frédéric Fouda.