Ils ont été les stars malgré eux de l’industrie pornographique au Cameroun. Aujourd’hui, "Black Butterfly" et "Ze Gladiator" brisent le silence et dénoncent les abus de Dorcel. Une enquête de Jeune Afrique raconte leur histoire.

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Bernadette, alias "Black Butterfly", et Albin, connu sous le pseudonyme "Ze Gladiator", ont été les visages de la stratégie africaine de Dorcel. Mais derrière les paillettes, leur quotidien était marqué par l’exploitation et la souffrance. Dans cette enquête de Jeune Afrique, ils racontent comment ils ont été recrutés, manipulés et finalement abandonnés par l’industrie du porno.

Bernadette, qui travaillait auparavant dans un magasin de sous-vêtements, a été séduite par les promesses d’Esther Biiga. "On m’a dit que mes vidéos ne seraient diffusées qu’en Europe, mais elles ont fini par circuler au Cameroun", déplore-t-elle. Albin, quant à lui, a dû faire face à des infections répétées et à des rémunérations dérisoires.

Aujourd’hui, ils dénoncent les pratiques de Dorcel, qui a profité de leur vulnérabilité pour produire des contenus à moindre coût. Leur témoignage met en lumière les conséquences dramatiques de cette exploitation, tant sur leur santé que sur leur vie personnelle.