Actualités of Thursday, 3 December 2015

Source: cameroon-info.net

Blaise Essama est libéré après trois mois de détention

Blaise Essama Blaise Essama

André Blaise Essama est à nouveau libre. L’activiste, très célèbre pour ses actions de défiance vis-à-vis des autorités, est sorti de prison mardi 1er décembre 2015. Il était détenu à la prison centrale de New-Bell à Douala depuis le 3 septembre 2015.

Il avait été interpellé après avoir détruit le monument du Soldat français inconnu à Douala. Le Tribunal de première instance de Bonanjo avait alors prononcé contre lui, la peine d’emprisonnement ferme de 3 mois et le paiement d’une amende de 150 000 Fcfa.

A sa sortie de prison, ses proches sont venus pour célébrer leur champion. La Nouvelle Expression (Lne) du 2 décembre rapporte que «le sourire aux lèvres, les mines radieuses, c’est ainsi que ses proches sont venus accueillir l’activiste Essama André Blaise. Un accueil chaleureux qui l’attendait à l’extérieur de la prison de New-Bell ce mardi 1er décembre 2015. Cris, youyous et chants étaient au rendez-vous. Même les hommes en tenue ont affiché une gaieté difficile à masquer».

Ses premières paroles, le désormais ex-détenu a tenu à les adresser justement à ceux qui le soutiennent dans son combat «Je suis serein et surtout heureux de rencontrer les miens. Le combat continue: celui de rendre un vibrant hommage à tous ceux qui ont marqué notre pays au moment des luttes pour notre indépendance. Je ne cesserai pas de militer pour la pose des monuments représentant nos héros nationaux», a-t-il déclaré selon Lne.

Une manière peu voilée de dire qu’il va poser d’autres actes qui pourraient entraîner à nouveau son interpellation. Le journal rappelle d’ailleurs à ce propos que Blaise Essama en était à son 8è séjour en prison. «Pour mémoire, l’activiste camerounais fut arrêté le 25 février 2008, lors d’une demande d’audience à la présidence.

Une période où le Cameroun vivait des émeutes suite à la hausse des prix des denrées de premières nécessités. André Blaise Essama sera libéré le 20 mars 2008, sur intervention de monseigneur Tonyè Bakot, ex-archevêque de Yaoundé. Après son huitième séjour en prison, une quarantaine de passages dans les cellules des commissariats et quatre séjours au cabanon des hôpitaux des villes camerounaises, il a toujours continué ses activités en public dans les rues de Douala».