Actualités of Sunday, 6 August 2023

Source: Emergence

Blanchiment de la peau : terrible nouvelle pour les adeptes du 'Djassang' au Cameroun

Vers une réduction de l’utilisation du mercure dans les produits. Vers une réduction de l’utilisation du mercure dans les produits.

Vers une réduction de l’utilisation du mercure dans les produits. La Convention de Minamata prévoit l’élimination progressive de l’utilisation du mercure dans un certain nombre de produits et procédés. Le Cameroun va en guerre contre le phénomène de décapage.

En fait, le pays veut réduire l’utilisation du mercure dans les produits de blanchissement de la peau, conformément aux engagements pris en ratifiant la Convention de Minamata le 18 décembre 2018. Ce traité international prévoit la suppression et l’élimination progressive de l’utilisation du mercure dans un certain nombre de produits et procédés. Ceci afin de protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes de ce métal. Il fixe une limite de 1mg/1kg (1ppm) pour le mercure dans les produits éclaircissants pour la peau.

Mais au Cameroun, la réalité est toute autre. Plusieurs de ces produits en circulation dépassent largement cette limite. « Beaucoup contiennent jusqu’à 100 fois la quantité autorisée. Des molécules qui doivent être contrôlées par les pharmaciens se retrouvent dans les produits cosmétiques. Pourtant, celles-ci décapent la peau. Or, le décapage de la peau est l’effet secondaire de certaines molécules médicamenteuses qui, au fil du temps, expose la peau à de nombreuses maladies telle que le cancer », indique le ministère de la Santé publique (Minsanté).

Un problème de santé publique Le mercure est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme l’un des dix produits chimiques ou groupes de produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique. En plus des pathologies de l’épiderme, certaines de ces substances, ingérées, peuvent provoquer diabète, obésité, hypertension ou insuffisance rénale ou hépatique, alertent les spécialistes.

En août 2022, le Minsanté a interdit l’importation, la fabrication et la distribution des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle contenant des substances telles que le mercure pour des raisons de santé publique. Mais ceux-ci continuent de circuler et sont très appréciés des consommateurs, qui ignorent parfois les dangers que représentent ces produits nocifs malgré les mises en garde des autorités.