La filière bois au Cameroun représente 5,4% du PIB et 15% des recettes d’exportation. Cependant, elle fait face à des défis et des enjeux complexes. Le défi principal est la traçabilité et la nécessité de contrôler la quantité de bois qui sort illégalement du pays et qui enrichi un réseau au lieu de servir l'Etat.
Entre 1997 et 2023, l’on note que les exportations de grumes ont diminué d’environ 400 000 m3, tandis que les produits transformés ont retrouvé leur niveau de 2021. Les exportations de placages ont diminué de 40% et les contreplaqués ont atteint leur plus haut niveau depuis 2013 soit environ 16 000 m3.
En termes de destinations, l’Asie reste la principale cible des exportations de grumes, suivie de l’Europe. Et les exportations intra-africaines quant à elles ont atteint un niveau record dépassant les 320 000 m3.
En 2023, le marché asiatique a absorbé près de 98% des grumes produites. Et les produits débités ont été exportés vers l’Europe à environ 42 %, 36 % vers l’Asie et 13 % vers l’Afrique.
Les principaux pays importateurs sont la Chine, la Belgique, le Vietnam et le Sénégal. Pour les Émirats arabes unis, cette année est exceptionnelle avec des importations d’environ 150 000 m3.
Cependant, il existe des différences entre les sources de données officielles, ce qui soulève des questions sur la traçabilité et le paiement des taxes.
En 2022 par exemple, les données du MINFI (production de 4.5 millions m3 ERB) enregistrent le double des volumes par rapport aux données du MINFOF (production de 2.9 millions m3 ERB).
Conscient que la filière bois est un secteur stratégique pour l’économie camerounaise, les efforts pour améliorer la traçabilité et encourager la transformation locale sont donc essentiels pour son développement.