• Nourane Moluh Hassana a mis sur le marché un produit
• La députée permet à toute personne désireuse d’éclaircir sa peau
• A-t-elle tort de le faire ? Avis juridique sur la question
Tout est parti d’un reportage du média France 24. Ce dernier a parlé du business de la députée camerounaise Nourane Moluh Hassana, encore appelée Nourane Foster. Elle met à disposition des citoyens qui le souhaitent des produits pour changer leur peau.
Le reportage est passé à la télévision mardi le 09 août 2022 : « Boissons éclaircissantes au Cameroun : un business juteux, mais dangereux », a soutenu France 24. Après la diffusion de la production humiliante vis-à-vis de Nourane Moluh Hassana alias Nourane Foster, beaucoup de personnes se sont penchés sur le caractère indécent de la chose.
L’avocat Me Christian Bomo Ntimbane de la Société civile des réconciliateurs a donné son point de vue juridique par rapport à l’initiative. Il répond bien à la question posée plus haut : Nourane Moluh Hassana a-t-elle tort de mettre sur le marché un tel produit ?
C'EST UN DROIT HUMAIN ET UNE LIBERTÉ INDIVIDUELLE DE VOULOIR SA PEAU ÉCLAIRCIE OU PLUS CLAIRE
Blanchir sa peau est une question de goût, de bien-être pour certains. Tout homme est libre de se sentir bien dans sa peau. Ce n'est donc pas le fait que des femmes veuillent s'éclaircir la peau qui pose problème. Je répète, on est libre et on a le droit de vouloir sa peau claire en l'éclaircissant artificiellement.
D'ailleurs, ce n'est pas du tout différent de défriser ses cheveux ou de les remplacer par des mèches. Ce qui est déplorable et condamnable, c'est le caractère nocif et cancérigène de certains produits éclaircissants.
Mais pour cela, il faut que leur caractère cancérigène ou nocif soit démontré scientifiquement. Et dans ce cas, il faut les enlever du circuit de la consommation et les interdire. Si les produits vendus par la députée Nourane Moluh Hassana sont nocifs, ils doivent être interdits.
S'ils ne le sont pas, elle a tout à fait le droit de commercialiser ses produits auprès des personnes qui veulent éclaircir leur peau. Nul n'a le droit de reprocher ou d'imposer à qui que ce soit la couleur de sa peau.
C'est aussi une question de liberté. Ceux des Africains, jaloux de leur peau toute noire, pour des raisons de fierté culturelle, n'ont aucun droit d'imposer leur vision à ceux qui préfèrent voir leur peau changer et devenir plus claire.
D'ailleurs si les femmes africaines naturellement claires de peau décidaient de noircir leur peau, on ne les entendrait certainement pas faire tout ce ramdam. Vouloir être clair de peau est aussi et d'abord avant tout une question de goût.
Conclusion : si les produits de la députée ne sont pas nocifs pour la santé, vous n'avez aucun droit de lui interdire de vouloir rendre les femmes qui le désirent, plus claires ou éclaircies. En occident, les femmes et hommes aussi se bronzent pour changer de couleur de peau à l'aide des produits chimiques. C'est leur liberté.