En réponse à la demande des nombreux pays, dont le Cameroun, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a donné son accord pour la traque des terroristes dans les camps des déplacés.
L’armée camerounaise va désormais pouvoir traquer les éléments de Boko Haram jusque dans les camps des réfugiés de Minawao. La Nouvelle Expression (LNE) parue le 5 août 2016 renseigne que Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), a annoncé son intention d’ouvrir dans les prochains jours les portes de ce site situé dans la Région de l’Extrême-Nord aux forces de défense camerounaise.
Une annonce, dit le journal, «faite par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation en charge des collectivités territoriales décentralisées, Jules Doret Ndongo, au sorti de la 7e session du Comité interministériel ad hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun».
Une victoire pour le Cameroun qui a toujours demandé que les camps de réfugiés soient ouverts à l’armée afin d’y mener des fouilles. «En effet, le HCR s’est toujours voulu opposé à des actions militaires au sein des camps. Cette autorisation se veut de fait une évolution des pourparlers entre le Gouvernement camerounais et cet organisme des Nations Unies. Un accord, dont l’origine, se souvient-on, est née de l’infiltration des agents de la secte Boko Haram au sein des files de réfugiés en provenance du Nigéria», souligne LNE.
Le quotidien privé note encore que «cette ouverture des sites de réfugiés aux forces de défense camerounaises restera toutefois encadrée. Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés se pose en gendarme de l’action de l’Armée. En effet, selon Jules Doret Ndongo, les responsables de cet organisme ont précisé qu’il devra s’agir d’opérations menées conjointement. C’est-à-dire que les militaires ne pourraient faire des descentes qu’en présence des responsables du HCR».