Dans certaines localités de la Région de l’Extrême-Nord, les terroristes, présumés membres de Boko haram, ont particulièrement marqué des points dans la guerre contre le Cameroun en ce mois du Ramadan. En plus des attentats suicides meurtriers dans des quartiers, les terroristes se sont de manière sporadique, attaqués à des bases militaires, tuant des soldats camerounais.
Qu’est ce qui peut expliquer la facilité avec laquelle Boko haram multiple des incursions en territoire camerounais ? Comment comprendre le fait que des rebelles de la secte islamistes d’origine nigériane reprennent du poil de la bête alors que tout était bien parti que Boka haram soit neutralisé à jamais ? Sans l’avouer officiellement, Paul Biya, le président de la République et chef des armées, a dépêché son ministre de la défense dans le grand-nord pour avoir les réponses précises à ces interrogations.
Selon nos sources sécuritaires, il existe un grand malaise dans l’armée camerounaise, précisément dans la gestion des troupes au front de la guerre contre Boko haram. Le coup de colère d’une trentaine de militaires qui sont sortis des casernes le 13 juin dernier pour aller manifester leurs mécontentement en barricadant une partie de la route nationale numéro 1, n’est que la partie émergée de l’iceberg, le malaise est profond. En général, toujours selon nos sources, les soldats engagés au front de la guerre exigent l’amélioration de leurs conditions de travail, la revalorisation des primes et un calendrier juste et respecté de la relève.
Joseph Beti Assomo qui a entamé hier sa tournée par Kolofata, la ville régulièrement attaquées par Boko haram, s’est exprimé au sujet des revendications des soldats. Dans le registre « des doléances soulevées par des soldats, à l’instar de la relève à des délais très raisonnables, le ministre a déclaré que les mesures sont prises par le haut commandement. Par rapport aux primes, Joseph Beti Assomo a clairement et formellement annoncé que la Force multinationale mixte (Fmm) est une unité des pays membres de la Commission du bassin du lac-Tchad, et ne saurait être comparée à la Minusca qui elle, est gérée et financée par l’Onu » rapporte l’envoyé spécial de la Crtv-Radio. «Je suis venu vous transmettre ce message de félicitations et de satisfaction du chef de l’Etat… Toutefois, Joseph Beti Assomo n’a pas manqué de condamner avec la dernière énergie, le comportement des 32 militaires qui se sont offert en spectacle le 13 juin 2017 en barricadant la route national numéro 1. Pour Joseph Beti Assomo, cet acte relève des milices et non des militaires » a ajouté le reporter du média du service public embarqué dans la délégation du Mindef.
Espérons qu’au terme de cette tournée qui s’achève ce dimanche 25 juin 2017, des mesures seront prises pour contribuer directement au retour de la sérénité au front afin que nos militaires continuent de défendre avec bravoure notre territoire jamais conquis par les membres présumés de Boko haram.